samedi 31 mars 2012

Quarante-et-unième sortie : Balade en Tardenois

Aujourd'hui il nous fallait récupérer le vélo de Laurence qui était en "réparation" (il s'agissait de lui ajouter quelques dents à la roue-libre...) à Château Thierry, alors nous en avons profité pour "délocaliser" notre sortie du jour.
Nous sommes donc partis d'un charmant village picard du bas de l'Aisne et nous y sommes revenus : Beuvardes.
Cela nous a permis de faire deux découvertes fort intéressantes :
La Hottée du Diable, site naturel fort étonnant situé entre Coincy et Fère en Tardenois.
Le musée du pain de Fismes, dans la Marne, foisonnant petit musée privé tenu par un ancien boulanger de la ville qui fait partager sa passion pour le pain au cours d'une visite fort agréable !
Mais nous sommes également passés par d'autres lieux...
 ...champêtres,
...sacrés,
...de mémoire.
Ce soir, je change un peu la présentation de cette sortie en essayant d'intégrer un diaporama des photos prises aujourd'hui : Porvou qué ça marcheeee !
Attention, il y a un petit jeu à propos de certaines photos. Je les reprends après...

Voici donc le jeu promis, il n'y a rien à gagner mais si vous, chers lecteurs, passez par là, allez rendre une petite visite au musée du boulanger de Fismes. On y apprend beaucoup de choses !
A quoi cela pouvait-il bien servir ?
Objet N° 1
Objet N° 2

Objet N° 3
Objet N° 4
Objet N° 5 (je parle de l'espèce d'échelle sans barreau... j'ai failli donner la réponse !)

jeudi 29 mars 2012

Quarantième sortie : Chemin de fer

Voici un siècle, notre territoire était sillonné par quantité de petites lignes de chemin de fer et puis, après la seconde guerre mondiale (parfois même avant) et jusqu'à nos jours, elles ont fermé, inexorablement... Pas assez rentables, pas assez rapides, la voiture et le camion ont tout écrasé sur leur passage.
Certaines sont devenues des lieux touristiques : coulées vertes, voies cyclables, vélorail... D'autres ont quasiment disparu du paysage. Seul le cycliste, le piéton ou même l'automobiliste attentif peut encore remarquer les traces d'un passé... moderne. Le train apporta en effet au territoire, et au peuple (?)  français une certaine unité, voire une certaine uniformité.
Hier, je suis parti à la poursuite d'une de ces petites lignes ferroviaires aujourd'hui disparue, un peu par hasard.
En passant à proximité de la gare de Villiers Saint Georges, j'ai décidé d'aller la voir de plus près.
En un siècle, elle n'a pas beaucoup changé.
Sauf qu'aujourd'hui, il n'y passe plus de...
...train et les imposants silos de la coopérative agricole sont apparus.
Et c'est en voyant au loin, la même maison du garde-barrière que j'ai décidé de partir sur les traces de ce petit train d'avant le TGV.
J'ai donc suivi, de Villiers Saint Georges à Esternay, la ligne qui allait de Longueville à Esternay en passant par Provins. Si la  section qui va de Longueville à Provins fut ouverte en 1858, celle qui conduit de Provins à Esternay le fut en 1902, avant tout pour favoriser le transport des productions locales.
Elle fut fermée aux voyageurs en 1952 et aux transport de marchandises en 1969. 
(Sources : "Les chemins de fer en Seine-et-Marne, D. Delattre, Editions Delattre)
Après le passage à niveau de Villiers Saint Georges, la voie ferrée suivait la route de Montceaux lès Provins. Sur un talus tout d'abord, puis dans une longue tranchée.
Quelques ouvrages d'art sont encore visibles.
Comme ce pont qui enjambait la voie. Sur sa droite, la tranchée a été comblée, sans doute pour faire passer les engins agricoles de plus en plus lourds et de plus en plus encombrants.
Donc plus question d'écouter siffler le train !
Un peu plus loin, un autre ouvrage d'art permettait aux gens et aux bêtes de franchir la ligne à nouveau construite sur un talus.
Arrivé au ru de l'Aubetin, si le pont est toujours en place, toute trace de la voie cesse.
Les grandes cultures ont fait valoir leur droit.
Pourtant, dans ce printemps déjà fleuri, il semble qu'elle existe encore, s'éloignant de Montceaux.
Et c'est entre Montceaux et Saint Bon que je retrouve sa trace grâce à cette maison de garde-barrière en bien mauvais état.
La voie était là, qui conduisait à la gare de Montceaux-Saint Bon, dans le département de la Marne.
Bien qu'il s'agisse d'une impasse, je me devais d'y aller... On connaît ici ma conscience professionnelle dès qu'il s'agit de cyclotourisme.
Et il fallait y venir à cette gare, éloignée de tout...
Aujourd'hui, c'est une coquette résidence.
C'est ici que roulait le train de la photo pour rejoindre Provins. 
Ensuite, il me fallait faire une petite boucle pour rejoindre la gare suivante.
L'occasion de passer par le charmant village de Vilhouette où deux ânes me regardent pédaler : Sarkozy et Hollande ? Hollande et Sarkozy ?
Village agréablement décoré. C'est plus mignon que les  Pères Noëls accrochés toute l'année aux cheminées, non.
Et ça change régulièrement : Je repasserai l'été prochain.
Puis j'arrive sur la Nationale 4 à Courgivaux.
C'est écrit dessus !
En direction de Neuvy, une première maison de garde-barrière atteste le passage de la ligne à cet endroit...
...puis une deuxième pour la traversée de l'ancienne Nationale 34.
Et elle continuait son chemin... de fer vers la vallée du Grand Morin.
Rivière qu'elle franchissait au hameau du Tronchot...
... où l'on peut voir encore une même maison.
Après le franchissement du Grand Morin, notre ligne rejoignait celle qui allait de Gretz à Sézanne en passant par Coulommiers et la Ferté Gaucher.
Elle est là l'autre ligne, qui fait aujourd'hui le bonheur des "cyclo-draisiens".
A quelques kilomètres de là, 
...les voies existent encore...
...mais la gare est devenue un bâtiment municipal.
Le bar-hôtel de la gare existe toujours (Combien y-en-a-t-il en France ?).
Un vieil autorail est encore stationné sur les rails.
Voici quelques années, une association proposait des voyages entre Esternay et Sézanne dans ce petit train touristique. 
Il n'existe plus !
Il me semble avoir trouvé un nouveau sujet à mes pérégrinations cyclistes...