vendredi 17 juillet 2015

Mon Paris-Nice Audax 2015 (Deuxième et troisième étapes :de Valence à Nice)

La nuit a été courte car nous devons repartir à 4H00 pour une étape de plus de 300 kilomètres.
Alain, avec qui j'ai partagé la chambre a mis le réveil à 2H55, cela nous a fait une nuit de 4 heures environ. C'est suffisant pour se reposer mais pas pour récupérer.
Nous nous retrouvons sur des routes que je connais pour les avoir empruntées lors des dernières Flèches Vélocio : Crest, Charols, La Bégude de Mazenc... 
A Charols justement, un deuxième petit déjeuner nous est servi. Et il est fort copieux ! Décidément l'organisation est impeccable !
Il est temps pour tous de quitter nos tenues de nuit et d'éteindre nos éclairages.
Alain est toujours à l'affût pour faire la bonne photo...
...tandis que Jean-Pierre a délaissé son blog pour encourager ses camarades !
Le terrain devient accidenté et à la suite d'un arrêt pipi, je suis un peu largué. Je décide de ne pas me faire violence et c'est avec un petit groupe de 5 cyclos que nous rejoignons tranquillement le point de ravitaillement suivant.
Ainsi arrivons-nous à Cairanne avec quelques minutes de retard.
Cairanne qui me rappelle d'ailleurs un fort mauvais souvenir car c'est ici que nous avions dû appeler les pompiers lors de la Flèche Vélocio du mois d'avril 2015 à la suite du malaise de l'ami Luc.
Mais pour l'instant, il semble bien que tout le monde tienne le coup malgré les températures déjà élevées en ce début de matinée.
Au loin apparait le Mont Ventoux que nous contournerons habilement...
Les routes sont toujours encombrées de voitures, de camionnettes (les pires spécimens d'automobilistes à mon avis !) et de camions.
Nous voici donc en Provence !
Cyclotouristes que nous sommes, nous sommes bien obligés de faire une pause devant le monument érigé à la mémoire de Paul de Vivie, alias Vélocio.
J'avoue que j'aurais préféré à cet instant faire une pause devant un monument en l'honneur de l'inventeur de la pompe à bière...
Même un petit bain nous ferait plaisir, mais, hélas...
Enfin, après avoir souffert de la circulation sur la route de Coustellet à Apt, l'heure de la soupe arrive. C'est là-haut, près de l'église au village de Bonnieux.
Mais après un saut de chaine, c'est mon pneu qui rend l'âme !
Et c'est à pied que je termine les derniers hectomètres de cette ascension ! Et en plus, avant de prendre mon repas, il me faut effectuer la réparation non sans avoir avaler auparavant le demi-litre de bière qui me fait tant envie depuis des dizaines de kilomètres !
Pendant ce temps, Jean Pierre, le randonneur vendômois, rédige un petit message pour son blog qu'il a alimenté tout au long de la randonnée.
Pour moi le repas est léger mais suffisant et bientôt Jean-Luc nous annonce le départ dans 3 minutes.
Il est tant de quitter ce joli village perché.
Mais il nous faut encore monter...
Avant de redescendre vers le Luberon par une jolie route étroite. Et c'est là que l'on peut se rendre compte de la gêne que nous occasionnons aux automobilistes. Mais dans le secteur, ils sont peu nombreux et sympas.
Les paysages sont superbes si l'on prend le temps de lever la tête du guidon.
Nous faisons un nouvel arrêt à Lourmarin le temps de rassembler la troupe.

Et il est déjà temps de repartir sous ce soleil de plomb.
Les rivières font presque pitié, comme ici la Durance.
Au fond d' la Durance, y a des p'tits cailloux verts 
Tachetés de gris 
À c' qu'on dit 
On n'en trouve que là-bas 
De ces p'tits cailloux verts là
On pourrait les voir, brûlants sous le soleil du midi les petits cailloux que chante Michèle Bernard. 
Là, c'est presque de la provocation ! Nous n'y répondons pas... Hélas.
Car il fait chaud, très chaud... Chacun cherche une façon de se prémunir du soleil.
Dans quel pays, dans quel district ?
C’était tout au bord de la mer
Depuis, j’ai oublié laquelle
Sous le soleil exactement
Pas à côté, pas n’importe où
Sous le soleil, sous le soleil
Exactement, juste en dessous
Gainsbourg nous avait prévenus !
De Meyrargues à Tavernes, Marc et moi-même menons le peloton à petit train. Nous venons de dépasser les 800 kilomètres et les petites routes reviennent nous donner plaisir à pédaler
Enfin nous arrivons au bout de cette étape torride. A Carcès, nous prenons un repas bien mérité avant de remonter sur nos machines pour rejoindre l'hôtel à 25 kilomètres de là. Il faut donc terminer cette longue étape par un nouveau trajet de nuit. Même pas grave, nous savons qu'un bon lit nous attend.
Le lendemain matin à 6H00, nous avons tous revêtu le maillot bleu de l'UAF.
Et tout de suite, nous roulons sur des routes assez importantes et donc :
A la queue leu leu A la queue leu leu A la queue leu leu A la queue leu leu A... A... A... A... 
Tout le monde s'éclate - à la queue leu leu 
Tout le monde se marre - à la queue leu leu 
Tout le monde chante - à la queue leu leu 
Tout le monde danse - à la queue leu leu 
Mais contrairement à la célèbre chanson, il ne doit pas y avoir grand monde à se marrer sur ces routes, encore moins à chanter ou danser car les voitures sont nombreuses et notre peloton de plus de 30 cyclos doit beaucoup les enquiquiner alors ça double et souvent un peu n'importe comment...
Heureusement, nous avons des moments de répit où nous empruntons de petites routes qui montent et descendent.
La traversée de Grasse se fait sans grande difficulté.
Nous sentons tous que l'arrivée approche.
Sur la route de Vence, je prends le temps de m'arrêter pour prendre quelques clichés.
L'ami Alain a l'air facile...
Tout comme Marc qui mène un petit groupe dans une des dernières difficultés de ce Paris Nice.
Encore un petit effort !
Notre ange gardien doit également avoir hâte d'en terminer.
Quelques kilomètres avant La Gaude, un dernier arrêt permet de rassembler notre petit peloton.
Une dernière occasion de me faire photographier.
Un dernier cliché sur la route et c'est L'...
Il nous reste un dernier repas à prendre ensemble.
Et déjà, c'est l'heure du bilan : un grand merci à Jean-Michel, notre capitaine de route (et ses deux compères) qui a su mener notre peloton jusqu'à son but avec maîtrise, ce qui n'était pas gagné étant donné les conditions climatiques caniculaires ; un grand merci aussi aux accompagnateurs pour leur efficacité, leur disponibilité et leur gentillesse.
 C'est aussi l'heure des récompenses, pour Daniel,
 Alain,
Marc et tous les autres !
Bravo à tous.
Mais déjà, il faut songer au retour. Mon vélo, comme celui d'une dizaine de compagnons de route, va revenir à Montgeron dans le fourgon de l'organisation. Patrick et Charly vont rouler une grande partie de la nuit pour nous les livrer à la sortie du train !
Quant à nous, un bus va nous conduire à Nice où nous verrons quand même la Méditerranée !

Et c'est avec Alain, Daniel et Olivier que j'attendrai le train de nuit Nice Paris qui nous permettra d'arriver au petit matin à Montgeron...
...où chacun retrouve sa monture : 
Prêts pour de nouvelles aventures ?