lundi 29 octobre 2018

VOYAGE 2018 - Etape 7 : Riom ès Montagne / Saint Martin Valmeroux

Oh! la belle étape...
Après un petit déjeuner en terrasse, nous avons quitté le camping de Riom ès Montagne peu avant 9H30 – comme d'habitude. Et malgré notre résolution de partir plus tôt, nous n'y arrivons pas !
C'est un joli petit camping bien plus agréable que celui du Mont Dore la veille.
Voici deux ans, au retour de notre voyage estival vers les Pyrénées, nous avions déjà traversé ce gros bourg où nous avions assisté à un embouteillage auvergnat.
Aujourd'hui, si nous sommes obligés de traverser le village à pied, c'est à cause du gros marché qui se tient dans les rues. Cela fait plaisir de voir toute cette animation !
Nous prenons la direction de Trizac malgré un panneau annonçant que la route D618 que nous devons emprunter est barrée : allons-nous être obligé de faire demi-tour ?
Ouf ! C'est après Trizac que la route est fermée. Nous pourrons prendre la route du col d'Aulac qui doit nous conduire vers Salers.
 Au passage, nous ajoutons un nouveau col à notre collection : le col de Besseyre, altitude 1050 m.
A proximité, un petit monument rend hommage à la vache Salers et aux petits bergers qui gardaient les troupeaux.
Au milieu des alpages et...
...des vaches, nous avançons tranquillement vers le col d'Aulac et le pays des monts du Cantal.
Nous voici au coeur du Parc des Volcans d'Auvergne et c'est un ravissement.
La route qui monte vers le col d'Aulac est exactement comme nous aimons les petites routes de montagne, 

la pente est douce, au milieu des arbres avant de revenir vers les alpages.
Ce paysage nous fait penser à l'Aubrac.
 Nous arrivons au sommet peu avant midi et nous ne basculerons pas tout de suite dans la descente...
La longue montée nous a ouvert l'appétit.
Et cela tombe bien, la seule construction au passage de ce col est un restaurant.
Nous nous installons en terrasse et la vue y est vertigineuse sur la vallée du Falgoux !
L'aligot-saucisse est délicieux...
... et la bière aussi, même si Laurence préfère la crêpe à la confiture de myrtilles. Encore une adresse à  recommander et que l'on ne peut pas louper si l'on grimpe au col d'Aulac.
Sur le versant que nous descendons, la pente est plus abrupte et nous arrivons rapidement au village du Falgoux.
Mais plutôt que de monter tout de suite vers le col de Néronne, nous continuons notre route vers le Puy Mary. Au vu de la carte si l'itinéraire vers le troisième col de la journée semble plus long, la pente doit être moins rude... 
 Après avoir quitté la route du Puy Mary, tournant à droite, nous prenons le chemin de Salers.
Depuis le Falgoux, nous sommes remontés doucement mais sûrement et la vue est à nouveau magnifique.
Notre troisième col de la journée (1241m) est ainsi franchi sans effort superflu.
Il nous reste une longue descente vers Salers.
Nous profitons bien du paysage...
Et prenons le temps d'un clin d'oeil à un haut lieu du cyclisme breton.
Arrivés à Salers au milieu d'un après-midi caniculaire, nous faisons une halte touristique.
La ville grise est fort belle sous le soleil.
Les touristes sont peu nombreux.
Comme souvent, Laurence trouve un intérêt particulier à cette visite...
Il y a aussi un magasin de parapluie, mais est-ce bien nécessaire en ce moment ?
Pour ma part, je remarque quelques vieilles revues accrochées à la fenêtre d'un bistrot.
 Et oui, il s'agit bien de vieux numéros de Miroir des Sports et de Miroir sprint !
Avant de reprendre la route, nous faisons quelques achats pour le repas du soir et n'oublions pas de déguster une bonne glace italienne. Ce sont les vacances, quand même...
Et la route continue à descendre vers la vallée de la Maronne.
Nous arrivons au camping de Saint Martin  de Valmeroux en fin d'après-midi et comme d'habitude, nous nous étalons.
Les emplacements sont ombragés et nous trouvons la place pour étendre notre petite lessive du jour.
Après la douche et l'installation de notre campement, je découvre le menu concocté par Laurence : quiches, pounty (oui, c'est cet espèce de cake au pruneaux, spécialité locale) et fromage de salers (absolument délicieux, il me semblait qu'il y en avait beaucoup, mais non finalement...). Tout ceci est fort calorique.
Ainsi s'achève une belle journée de vélo. Demain sera un autre jour...
Encore une petite étape de 60 kilomètres, parcourue à la vitesse moyenne de 12,9 km/h.

mercredi 17 octobre 2018

VOYAGE 2018 - Etape 6 : Le Mont Dore / Riom ès Montagne

POM-POM-PI-DOU

Nous sommes retournés au Mont Dore avant de commencer cette étape pour essayer de trouver des tiges de fibre de verre pour remplacer les arceaux de notre vieille, mais vaillante, tente qui menacent de céder. Hélas pas de pièce de rechange pour le camping dans les nombreux magasins de sport de la ville. Espérons que ça tienne quelques semaines encore...

Par contre, plus tôt le matin, je n'avais eu aucun mal à trouver du pain frais et des viennoiseries pour notre désormais traditionnel petit déjeuner au camping.
C'est donc après 10H que nous prenons la route vers La Tour d'Auvergne par une longue montée qui nous fait quitter la vallée de la Dordogne. 

Une superbe route encore ! 

Par contre, le village de La Tour d'Auvergne nous laisse un peu sur notre faim. 

Car l'heure du déjeuner arrive et c'est au bord d'une petite route de campagne au milieu d'un paysage auvergnat verdoyant et au son des cloches d'un troupeau de vaches quelque peu... dissipé, que nous pique-niquons.

A Montboudif, village natal de Georges Pompidou, nous ne visitons pas le musée consacré à l'ancien président de la République.  
Par contre, je me suis replongé dans mon cher Canard.
Dessin de Moisan
Pompidou, donc. Elu Président de la république en 1969 après le départ de De Gaulle, surnommé par le Canard enchaîné Mongénéral.
Le surnom de Pompidou est tout trouvé.
Mais le costume ne serait-il pas trop large ?
Après l'armée française, c'est la banque qui trouve logis à l'Elysée. 

En effet, Pompidou fut "pendant des années le fondé de pouvoirs de la banque Rotschild, et à ce titre il possède le plus fabuleux carnet d'adresses patronal qui soit. Pompidou, en un sens, c'est l'autre versant du gaullisme, le moins héroïque bien sûr : le gaullisme immobilier et brasseur d'affaires." (Le Canard - 50 ans de dessins - Edition Les arènes - P. 152)


Pompidou fut donc le président des boulevards automobiles urbains, des centrales atomiques, du Concorde et de la société de consommation.
 Homme de culture, "brillant normalien, premier à l'agreg' de lettres, auteur d'une anthologie de la poésie française", ce fut aussi un grand amateur d'art moderne.
Le centre Beaubourg fut l'un des grands chantiers parisiens comme savent en produire les monarques républicains de notre Cinquième République.
Avec sa gueule de second rôle d'un film d'Audiard, il fit le bonheur des caricaturistes. 
Nous ne faisons pas non plus notre pause bistrot ici car il n'y en a pas. Nous ne trouvons qu'une boulangerie pour nous ravitailler quelques kilomètres plus loin, à Condat. Village auquel nous avons accédé par une longue descente très pentue, même à travers le village la descente est vertigineuse !
 Il nous faut ensuite remonter vers Saint Amandin sur une belle route. Pourtant Laurence ressent un petit coup de mou... 

Même pas grave ! Après avoir dévoré quelques croquants d'Auvergne et bu de l'eau bien fraîche à une source qui jaillit au bord de la route, elle retrouve tout son dynamisme pour arriver tranquillement au camping de Riom ès Montagne où nous faisons étape ce soir.
 Aujourd'hui, nous avons parcouru 64 KM à la vitesse moyenne de 12,4 KM/H.