mercredi 19 septembre 2018

VOYAGE 2018 - Etape 5 : Saint Georges des Mons / Le Mont Dore

Lundi 23 juillet 2018
La MONTAGNE !

Ce matin, nous avons pu déjeuner à table après une nuit dans un camping très calme et très propre et pas cher du tout !
Et puis nous avons pris la route pour entamer notre traversée du Massif central. Les années précédentes, nous avions rusé un peu, passant plus ou moins à l'est ou à l'ouest de ce massif montagneux. Cette année, nous avons choisi de passer à l'ouest de Clermont Ferrand et d'Aurillac, pour traverser les montagnes auvergnates du nord au sud.
Bien vite nous apercevons à l'horizon le Puy de Dôme, le vieux volcan domine le paysage du haut de ses 1465 mètres. Il ne figure pas dans le TOP 10 (ni même le TOP 20) des plus hauts monts du Massif central , le Puy de Sancy et le Plomb du Cantal culminant à près de 1900 m, mais ici, nous ne voyons que lui.
Il nous accompagne tout au long de la matinée, pourtant nous ne ferons pas le détour pour en faire l'ascension à vélo car cela n'est plus possible depuis qu'un chemin de fer à crémaillère occupe une grande partie de l'ancienne route. Et cela ne manque pas de mettre en colère tous les cyclistes dignes de ce nom... Le Puy de Dôme inaccessible à vélo !

Seule une voie routière de secours subsiste.
 C'est un peu un retour aux sources car le premier accès motorisé au sommet du Puy de Dôme, au début du 20ème siècle était déjà un petit train. 


En 1926, une route à péage remplaça la voie ferrée.
J'eus la chance de gravir cette pente mythique lors de Mon Tour de France 1959 en juillet 2009. On peut retrouver le récit et les photos de mon ascension du dimanche 26 juillet 2009 (à l'époque, il me semble que le Puy de Dôme était ouvert aux cyclistes un dimanche matin par mois) sur mon ancien blog : 
Ma montée du Puy de Dôme en 2009
Mythique, donc ! (Et pas seulement grâce à ce cher Thomas Pips...) Car le Puy de Dôme fut un haut lieu du Tour de France de 1952 à 1988. 13 étapes  du Tour y arrivèrent et la plupart du temps ce furent de grands champions qui s'imposèrent au sommet du volcan auvergnat. MYTHIQUE, dis-je !

Petit voyage dans le TOUR...

Tour de France 1952 : la première


Le jeudi 17 juillet, au départ de Limoges, le Tour de France était déjà "plié". Fausto Coppi était en passe de remporter son deuxième Tour et les coureurs s'apprêtaient à terminer cette 21ème étape pour la première arrivée au sommet du Puy de Dôme.
Si le vainqueur de ce Tour 1952 était déjà connu, les places d'honneur étaient encore en jeu. Et Jean Robic que l'on voit ici mener devant Coppi se verrait bien en dauphin du campionissimo :
"Sa chance ultime, Biquet vient de la jouer, il a démarré pour essayer de rattraper Bartali dont la fugue dans le Puy de Dôme l'inquiète. En même temps, il espère décrocher définitivement Stan Ockers. Il tire, appuie, geint, souffre, mais inexorable et décontracté, Coppi le suit et va l'exécuter sur un démarrage." Miroir Sprint du 18 juillet 1952
Devant, "dans les premiers kilomètres de l'escalade, trois hommes se sont détachés, Gino Bartali, Géminiani et Nolten (de G. à dr.). Chacun, dans des styles différents, donne le maximum de ses ressources. Le jeune Hollandais Nolten, qui accélèrera l'allure, ne tardera pas à lâcher définitivement ses compagnons de fugue."
Pourtant, à quelques hectomètres de l'arrivée, c'était Coppi qui vient dépasser Nolten et allait remporter cette première arrivée au Puy de Dôme. Gino Bartali prit la troisième place devant Géminiani et Robic qui parvenait à distancer Ockers.
Dans le Miroir du Tour 1952, Pellos illustrait fort bien la situation à quelques jours de l'arrivée à Paris. Loin de la "Sorcière aux dents vertes" ou de "L'homme au marteau", il représentait le Puy de Dôme sous les traits plutôt bonhommes d'un bougnat.
A Paris, derrière Coppi, le belge Stan Ockers termina deuxième, l'Espagnol Ruiz troisième, Gino Bartali quatrième et Jean Robic seulement cinquième malgré une belle victoire au Ventoux. 

Tour de France 1959 : Contre la montre !

Le Tour de France ne revint au Puy de Dôme que sept années plus tard, et ce fut pour un contre la montre individuel qui menait les coureurs de Clermont Ferrand au sommet du Puy de Dôme, soit une 15ème étape de 12,5 kilomètres seulement, mais quelle étape !
 Située entre les Pyrénées et les Alpes, alors que rien n'était encore joué quant au sort de ce Tour 1959, Federico Bahamontès prit un avantage certain sur ces principaux adversaires.

"L'oeil noir et bien clair à la fois, les frisettes rebelles. Parfaitement en ligne sur sa selle, les mains en haut du guidon, Bahamontès, sans qu'il y paraisse tellement, va réaliser une performance sensationnelle. L'Aigle de Tolède sur les sommets du Puy de Dôme va conquérir une... aire nouvelle." Miroir sprint 684A du 13 juillet 1959
 SENSATIONNEL... vraiment ?
Qu'on en juge. Charly Gaul, après avoir connu une grosse défaillance sur les routes aveyronnaises et cantaliennes lors de l'étape Albi-Aurillac, termina deuxième à 1 minute et 26 secondes (en 12,5 km). On le voit sur cette photo dépasser Bobet, parti deux minutes avant lui, et Picot, parti 6 minutes avant lui. Au classement général, il se trouvait à plus de 20 minutes de Bahamontès.
Sur les pentes du volcan auvergnat, Henry Anglade, de l'équipe Centre-midi, termina troisième et confirma son statut de challenger. Mais il perdait 3 minutes sur l'Aigle de Tolède.
Roger Rivière, grand espoir du cyclisme tricolore, était parti 2 minutes avant l'Espagnol qui le rejoignit et le doubla. Rivière perdit 3 minutes 27 durant les 12,5 kilomètres de cette étape.
Jacques Anquetil, vainqueur du Tour 1957, termina à 3 minutes 41.
La vérité était-elle sortie du Puy ? 
Il semblait bien car si Bahamontès n'endossa pas le maillot jaune à l'issue de cette étape, il était deuxième à 4 secondes seulement du belge Hoevenaers. Les Français, empêtrés dans leurs rivalités, l'aidèrent d'ailleurs un peu à gagner ce Tour 1959.


Tour de France 1964 : L'étape de LEGENDE !

Cinq années plus tard, le Tour de France revint au Puy de Dôme. A deux jours de l'arrivée à Paris, la vingtième étape Brive - Clermont Ferrand pourrait être décisive pour le classement général, 56 secondes seulement séparent Anquetil, qui portait le maillot jaune, et Poulidor, son plus dangereux adversaire.
Pellos résume bien dans le Miroir sprint le challenge qu'Anquetil dut relever face à Poupou et les Espagnols Jimenez et Bahamontès. Car ces deux derniers caracolèrent dans la montée du volcan auvergnat.
Pourtant la postérité retint le duel que se livrèrent les deux Français, au coude à coude durant la majeure partie de l'ascension.
Et puis à quelques hectomètres du sommet, le Normand lâcha prise. Poulidor allait chercher la troisième place de l'étape derrière Jimenez et Bahamontès. Anquetil quant à lui, à la cinquième place de l'étape, sauvait son maillot jaune pour 14 secondes ! Poulidor entrait dans la légende du Tour, une gloire sans maillot jaune.
Le duel annoncé par Pellos dans le numéro 45 du juin 1964 du Miroir du Cyclisme avait bien eu lieu, tenant en haleine des millions de supporters, désormais rangés sous la bannière des Anquetilistes ou des Poulidoristes : il fallait choisir son camp !
Deux jours plus tard, Anquetil parachevait son oeuvre en remportant le contre la montre de 22,5 kilomètres Versailles - Paris ainsi que son cinquième Tour de France. Poulidor terminait ce mémorable Tour, deuxième à 55 secondes du vainqueur.

 Tour de France 1967 : l'Italien

Durant ce tour, l'étape Limoges - Le Puy de Dôme était encore située à deux jours de l'arrivée à Paris. L'Italien Felice Gimondi, vainqueur du Tour 1965 mais ne courant plus après le classement général en 1967, s'offrit une victoire de prestige en Auvergne.
Derrière, le maillot jaune Roger Pingeon devaiit gérer le risque représenté par l'Espagnol Jimenez, son dauphin à 2 minutes 3 secondes. Grâce à l'aide d'un équipier de luxe, Raymond Poulidor, Pingeon s'en sortit fort bien ne lâchant qu'une trentaine de seconde au grimpeur ibérique. Lors du dernier contre la montre Versailles - Paris, le Français accentua son avance pour remporter ce Tour 1967 avec 3 minutes 40 d'avance sur son second. Cette année-là, Poulidor sortit vainqueur de cette dernière étape mais Maître Jacques n'était plus là...

   Tour de France 1969 : Lanterne rouge

AN I du règne d'Eddy Merckx sur le Tour de France, on pouvait s'attendre à voir le Cannibale remporté cette vingtième étape Brive - Puy de Dôme, n'en avait-il pas déjà gagné 5 ?

Pourtant, un homme avait choisi ce jour pour sortir de l'ombre, menant une de ces échappées qui semblent vouée à l'échec. Cet homme se nommait Pierre Matignon et le matin de cette étape il était dernier au classement général.

Tel le lièvre de la fable, Eddy Merckx termina à 1 minute 25 du Français, ayant lâché tous ses adversaires encore une fois mais devant laisser la victoire à un outsider.

Tour de France 1971 : Un Grand d'Espagne

Eddy Merckx avait bien l'intention d'inscrire son nom pour la troisième fois au palmarès du Tour de France. Au matin de cette huitième étape cela se présentait plutôt bien pour le Belge, il portait déjà le maillot jaune. Pourtant un Espagnol allait sonner la révolte contre le roi Eddy !
Luis Ocana planta sa première banderille sur les pentes du Puy.
Merckx était lâché,  par Luis Ocana d'abord puis par Zoetemelk et Agostinho. Les écarts se comptaient en secondes mais l'alerte était sérieuse.

Quelques jours plus tard, entre Grenoble et Orcières Merlette, Ocana distançait Merckx et tous les autres (sauf Lucien Van Impe) de près de 10 minutes.
Malgré les sursauts d'orgueil de Merckx, la messe semblait dite.
Pourtant dans la descente du col de Menté, sous un orage d'apocalypse, Ocana devait abandonner sur chute laissant le champ libre à Merckx pour son troisième succès.

 Tour de France 1973 : Ocana encore
 
 
Pour ce Tour 1973, le Puy de Dôme arrivait en fin de partie et les jeux étaient faits, Luis Ocana avait dominé ses adversaires et n'avait pas connu l'adversité !
Il mit malgré tout un point d'honneur à remporter cette dernière étape de montagne.


Tour de France 1975 : Merckx KO !
La quatorzième étape de ce soixante-deuxième Tour de France, longue de 173,5 kilomètres, menait les coureurs à travers l'Auvergne, d'Aurillac au Puy de Dôme.
Merckx pouvait envisager une sixième victoire, d'autant qu'il portait comme en 1971 le maillot jaune.
Mais, comme en 1971, Merckx connut une première défaillance sur ces rudes pentes. Bernard Thévenet et Lucien Van Impe attaquaient le Cannibale et lui reprenaient quelques secondes.
Van Impe remportait l'étape devant Thévenet, Merckx terminait troisième, au courage et sous les insultes...

Et pas seulement car un imbécile lui donna un coup de poing au foie alors qu'il était en plein effort dans la montée du Puy. Après l'arrivée, le champion belge redescendit la pente du Puy de Dôme et désigna le coupable aux gendarmes. Celui-ci niera toujours être l'auteur du coup malgré les images télévisées. Il sera condamné à 2 mois de prison avec sursis et 1 franc de dommages et intérêts. Son avocat, commis d'office, s'appelait Maître... Thévenet.
Le jour où Merckx reçut un coup de poing - LA MONTAGNE 2016

Deux jours après, entre Nice et Pra Loup, Merckx s'est échappé avant la dernière montée. Devant la télé, j'exulte. Mon idole allait remporter son sixième Tour de France. Mon père râle, il aimerait tant voir un Français vaincre.
Et puis, dans la dernière montée, le reportage cafouille un peu... Gimondi est revenu et a lâché Merckx. L'image saute encore... Thévenet déboule, il revient sur... Gimondi. Où est Merckx ? Devant ? Derrière ? 
 1975 : Nice - Pra Loup
Les journalistes n'en savent rien. Moi non plus. Et puis c'est l'arrivée. Thévenet s'empare du maillot jaune. Le Tour est joué et mon père exulte à son tour !

 Tour de France 1976 : Le Hollandais volant

 Pour la deuxième année consécutive, le Tour de France faisait étape au sommet du géant auvergnat. 
 Encore une fois, le Puy de Dôme arrivait à la fin du Tour de France. Lucien Van Impe était en train de gagner le Tour. Zoetemelk qui allait remporter l'étape sera encore une fois deuxième. Poulidor profita de cette étape pour chiper la troisième place à Raymond Delisle.

 Tour de France 1978 : La foule



Après la mauvaise ambiance de 1975, le public offrit un accueil de premier choix aux coureurs pour ce contre la montre de plus de 50 kilomètres entre Besse en Chandesse et le Puy de Dôme.
Zoetemelk gagnait pour la deuxième fois au sommet du Puy. Le Belge Michel Pollentier terminait deuxième avant d'être exclu du Tour quelques jours plus tard.
Joseph Bruyère, ancien lieutenant d'Eddy Merckx qui vient de mettre un terme à  sa carrière cycliste, terminait troisième de cette étape et conservait son beau maillot jaune. Bernard Hinault ne prenait que la quatrième place ce qui ne l'empêcha pas quelques jours plus tard de remporter son premier Tour de France.
 

Tour de France 1983 : La fête espagnole

En 1983, le Puy de Dôme accueillait à nouveau un contre la montre qui ressemblait à celui de 1959 (12,5 kilomètres). Située après les Pyrénées qui avaient vu le Français Pascal Simon se hisser au-dessus du lot : il portait le maillot jaune avec plus de 4 minutes d'avance sur le jeune Laurent Fignon, cette étape allait redistribuer les cartes.

Deux Espagnols prenaient les deux premières places : Angel Arroyo, 1er (photo du miroir du Cyclisme) et Pedro Delgado , 2ème. Mais le sort du Tour se jouait derrière.

En effet, Fignon reprit 3 minutes au Champenois durant ces 12,5 kilomètres. Il est vrai que le porteur du maillot jaune souffrait d'une fracture de l'omoplate depuis sa chute lors de la 11ème étape. Quelques jours plus tard, il abandonna la course et le maillot jaune. Pour son premier Tour de France, Fignon remportait la victoire comme Anquetil, comme Merckx, comme Hinault. Et dire qu'aujourd'hui, on prétend qu'il faut atteindre une certaine "maturité" pour remporter les grands Tour...
  
Tour de France 1986 : Un petit Suisse

Après l'étape de l'Alpe d'Huez qui vit le triomphe de Lemond et de Hinault franchissant la ligne d'arrivée main dans la main, l'étape du Puy de Dôme n'avait pas grand enjeu pour le classement général.

C'est un Suisse qui remporta l'étape et Greg Lemond put savourer l'instant : pour la première fois un Américain allait remporter le Tour de France !

 

Tour de France 1988 : la dernière.

C'est la dernière fois que le Tour de France fit étape au Puy de Dôme, 188 kilomètres au départ de Limoges, comme en 1952.
Au terme d'une échappée au long cours, le Danois Johnny Weltz (Fagor) et l'Allemnad Rolf Golz (Superconfex) se disputèrent la victoire. Et c'est un Danois qui fut le dernier à écrire son nom au palmarès du Puy de Dôme.
Une belle histoire se terminait là. Depuis le Tour de France s'est tourné vers d'autres sommets. 
Pour ma part, si la passion du Tour est moins fervente, j'aurais bien aimé gravir avec Laurence ce fameux Puy de Dôme.
Mais notre voyage continue, sans Puy de Dôme, donc...
Vers midi, à Chambois, nous nous arrêtons pour notre pause pique-nique. Pour le  préparer nous avions fait un arrêt en début de matinée au magasin "Vival" de Saint Ours pour acheter de la charcuterie et surtout du Saint Nectaire fermier. Ceci sur la recommandation des habitants de Saint Georges avec qui nous avions partagé le pot des campeurs la veille au soir. Nous avons pris un gros morceau de ce Saint Nectaire qui nous fera plusieurs repas. Il était délicieux, merci.

La saucisse sèche aussi est délicieuse.
Il reste encore quelques fontaines où l'eau est potable.

Les maisons sont coquettes... 


J'ai retrouvé une carte postale ancienne de ce village. Qu'elle est calme notre campagne de France ? Un peu moins peuplé, peut-être.
Nous reprenons la route sous le soleil mais avec plein de forces après cette pause.
 Et il nous en faudra car la première grosse difficulté de ce voyage se profile à l'horizon.
Mais ce sont les vacances, pas le Tour de France, aussi toutes les occasions sont bonnes pour prendre notre temps.  Nous faisons donc un nouvel arrêt au village d'Orcival.
Encore un bien beau village "équipé" d'une église monumentale. 
Orcival - Carte postale ancienne
 C'est un petit bourg de montagne qui semble vivre au ralenti dans la torpeur d'un après-midi d'été.
Nous ne sommes pas encore arrivés au terme de cette étape, et ça monte toujours.
Heureusement le paysage est magnifique et la circulation automobile fort réduite.
Nous prenons le temps d'en profiter et montons, montons, lentement, à des altitudes jamais atteintes depuis le début de notre voyage.
Quelques kilomètres avant de franchir le col de Guéry, nous découvrons un paysage étonnant.
Nous voyageons en pays d'anciens volcans et ils ont laissé leur trace dans le paysage. En témoignent ces deux sommets.
La roche Tuilière à gauche, 1288 mètres. Sa pierre fut longtemps exploitée et couvre les toits de nombreuses maisons et églises bien au delà de la proche région : les traditionnelles lauzes.
La roche Sanadoire à droite, 1286 mètres. Au Moyen âge, un château était érigé au sommet de cette montagne et servit de repaire à des mercenaires anglais durant la guerre de Cent ans.

Nous voici arrivés au col, un de plus dans notre collec', nous allons maintenant pouvoir nous laisser aller doucement dans la descente vers le Mont Dore.
Nous passons au long du Lac de Guéry.
L'hôtel semble toujours en service.
En vue de la station thermale, la circulation se fait plus dense mais nous arrivons tranquillement et facilement au camping municipal.
Ce fut le camping le plus peuplé de ces vacances et aussi le plus... étonnant.
En effet, d'un côté il y a un vrai camping, avec de vrais campeurs et de l'autre côté une vaste aire de stationnement pour les camping-cars, immense ! Les camping-caristes sont parqués là comme dans des HLM à roulettes. Quel plaisir y trouvent-ils ? Mystère... Car ils sont très nombreux.
Ce n'est pas cela qui est le plus étonnant, non. On en voit souvent, des camping-cars stationnés ainsi sur de vastes parkings, c'est sans doute ce que l'on nomme le tourisme de masse. 
C'est le fonctionnement du bloc sanitaire du camping qui nous surprend le plus. Pour y accéder, il faut un code d'accès et pour la douche, il faut acheter un jeton qui permet de prendre prendre sa douche en 8 minutes, montre en main. Cela laisse le temps mais il ne faut pas traîner quand même. 
Quand je demande le pourquoi au gardien, il m'explique que les camping-caristes ne devraient pas accéder aux sanitaires normalement mais qu'ils le faisaient quand même alors ce système de codes et de jetons a été mis en place. 
Pour le reste ce camping municipal est propre et calme mais nous ne resterions pas ici pendant une semaine.
Après la douche et l'installation du campement, nous retournons en ville à vélo pour un bon repas au resto.
Truffade et profiterolles dans un restaurant sympa : on ne va pas se priver quand même ! Nous ne courons pas le Tour de France !
Après la foule qui nous accueille en ville vers 18H30, nous sommes étonnés par le calme qui tombe soudain sur la ville vers 19H30. Le personnel du restaurant nous dit que c'est traditionnel ici. Couvre-feu à 19H00 ?
Aujourd'hui nous avons parcouru 64 kilomètres à la moyenne horaire de 11,9 Km/h. C'est dire si l'on ne risque pas de courir le Tour de France.