samedi 28 octobre 2017

Mon 200 du mois d'octobre.

Le DODECAUDAX, j'en avais entendu parler, dans un article de l'excellente revue "200" et également sur le Blog et la page Facebook de Jean-Pierre Mary.
Je copie la définition sur le site "cyclo-long-cours" :
Le principe du Dodécaudax consiste à réaliser une randonnée d’au minimum 200 kilomètres chaque mois pendant 12 mois consécutifs.
http://cyclo-long-cours.fr/dodecaudax/ 
J'ai commencé le mois dernier mais je n'ai pas pris le temps d'en parler ici. Pourtant ce fut une belle balade et je vais d'ailleurs faire le petit récit dans les jours qui viennent. "Mon 200 du mois de septembre" devrait donc arriver après celui du mois d'octobre !
Jeudi 26 octobre, j'ai profité d'une météo annoncée clémente pour partir à travers la Seine et Marne.
 Hélas, je suis parti  dans la nuit et le brouillard, et je suis rentré itou. Mais pas de chanson de Jean Ferrat aujourd'hui, ce n'est pas le propos...
Heureusement, entre les deux le temps fut fort agréable.
En effet, arrivé à la Seine en milieu de matinée, après plus de 60 km dans le coton,   et après avoir regardé l'apparition de deux péniches dans le brouillard, le soleil pointa dans le ciel brumeux.
Il arrive.
Il est presque là, au-dessus de l'église de La Tombe.
Continuant vers la vallée de l'Yonne, la visibilité s'améliore lentement.
J'ai évoqué cette petite chapelle lors du récit du premier 200 de Laurence en juillet 2016 :
En effet, j'ai choisi de parcourir à nouveau ce beau circuit qui nous mena jusqu'à Chateau Landon voici plus d'un an. La météo était alors au beau fixe !
En ce moment, on voit à nouveau fleurir dans certains champs des tournesols mais aussi du colza ainsi que d'autres plantes, c'est ce qu'on appelle les cultures intermédiaires (CIPAN = Cultures intermédiaires pièges à nitrate). C'est ainsi que notre campagne est joliment décorée de champs jaunes, blancs, verts ou violets, voire d'un mélange de toutes ces couleurs.
Pourtant, avec cette humidité dans l'air, c'est surtout la récolte du maïs qui me préoccupe à cause de la bouillasse qui recouvre les routes et salit mon beau vélo.
Comme promis par Monsieur (ou Madame ?) Météo la brouillard se dissipe enfin.
La journée va être belle ! 
Après Voulx, je choisis de faire un petit détour par Chevry en Sereine, joli nom, j'évite ainsi la D219 dont je ne garde pas un souvenir mémorable. Ici les routes sont petites et les villages bien calmes.
Le soleil me chauffe le corps et cela fait vraiment du bien après l'humidité matinale qui a réveillé certaines douleurs articulaires.
Il flotte dans l'air comme une ambiance de vacances !
En route vers la vallée du Lunain, je roule dans le calme d'un beau matin d'automne.


Passant par Vaux sur Lunain et Villebéon, je roule tranquillement vers Egreville dont j'aperçois au loin la flèche de l'église.
Egreville, Egreville, nous y sommes passés l'année dernière mais ce nom me rappelle quelque chose d'autre...
Mais bon sang, mais c'est bien sûr : La FONDERIE ROGER !
       Les cyclistes miniatures... 



J'ai lu un article sur le sujet dans L'équipe magazine du 1er juillet 2017. Mais surtout, j'ai beaucoup joué avec ces petits cyclistes lorsque j'étais enfant. Je possédais une boîte en fer blanc (qui avait sans doute contenu des galettes bretonnes !) remplie de ces petites figurines. Il y en avait en métal et d'autres en plastique. Il y avait aussi des cow-boys et des indiens, et aussi quelques soldats. Boîte depuis longtemps disparue...
Je possède encore quelques cyclistes miniatures dans la vitrine accrochée au mur au-dessus de mon bureau. Ils "roulent" au milieu des véhicules de la caravane publicitaire du Tour de France.
Or la plupart de ces petits cyclistes en métal sont fabriqués depuis les années 50 par la fonderie Roger à Egreville.
Site internet de la Fonderie Roger
  "Les premiers cyclistes miniatures sont fabriqués en Zamak (alliage de Zinc) dans les années 1950 par le grand-père du représentant actuel de la société. Ces cyclistes sont apparus avec un socle séparé ce qui devient très vite un problème, avec à la perte du socle, le cycliste ne peut plus tenir debout et devient inutilisable. Ce problème fut résolu par une modification de l’outillage qui permit de sortir en une seule pièce le cycliste et son socle triangulaire.
A cette époque apparut également un cycliste très recherché actuellement, le cycliste avec un socle central carré qui permettait de s’en servir de pion sur un jeu de plateau."

 Dans les années 60, des centaines de milliers de petits cyclistes sont fabriqués et vendus partout en Europe. Quel petit garçon des années 60 n'a pas joué au Tour de France sur la plage ? 


On traçait un circuit sur la plage de Saint Cado. Avec une ligne de départ et une ligne d'arrivée. On pouvait faire plusieurs étapes. 


Des étapes en ligne et des étapes conte la montre. Des étapes pour les sprinteurs et des étapes de montagne. On faisait avancer la bille d'une pichenette du pouce, de l'index ou  du majeur. Chacun avait sa technique propre et plus ou moins... efficace ! Pour ma part, crois me souvenir que j'utilisais le majeur. 


Mon cousin Alain était un super-champion à ce jeu. 


A l'endroit où arrivait la bille, on posait son petit cycliste. Chacun d'entre nous donnait un nom à son coureur. Il y avait souvent des disputes car beaucoup voulaient être "Poulidor" ou "Guimard" ou "Anquetil". 


Quand nous n'utilisions pas des petits cyclistes en plastique, c'étaient donc des figurines Roger avec lesquelles nous jouions.
Dans les années 70 et 80, ces figurines sont devenues désuètes. En plus la fonderie Roger eut de plus en plus de mal à trouver des personnes pour peindre les petits personnages.
Pourtant la production s'est maintenue à quelques dizaines de milliers d'unité par an, surtout pour des collectionneurs et des nostalgiques : on reste toujours le petit garçon que l'on a été...
Des éditions spéciales ont été produites comme les mythiques équipes BIC de 1973 de Luis Ocana ou Peugeot de 1977 avec Bernard Thévenet.
Certains artistes utilisent ces figurines pour leurs créations, ainsi Rowley : et ça vaut le détour d'aller jeter un oeil au site ROVELO .

D'autres utilisent même les figurines Roger pour recréer de véritables étapes du Tour de France. Je me souviens en avoir vu dans la vitrine d'un vélociste à Cambo les Bains. Cela s'appelle un diorama.
 La tradition des petits coureurs du Tour de France a encore de beaux jours devant elle.

Après quelques minutes à rêvasser devant la fonderie Roger, j'ai repris la route vers Bransles.

Après être passé à proximité de "Jouy" et de "Le Ruth" - et encore , je n'ai pas photographié la pancarte de "Marchais cochon"- ne croyez pas que ce blog va devenir un site porno...
Bien vite, au bord du Loing, je reviens à des considérations plus... cyclistes.
En effet me voici sur l'itinéraire de la voie verte "Scandibérique", Eurovélo 3 de Trondheim à Compostelle. Elle utilise ici le chemin de halage du canal du Loing.
Pas question pour moi de l'utiliser car si dans le département du Loiret, le chemin semble bitumé, en Seine et Marne, il est en terre et avec mon vélo de route, cela me semble imprudent de m'y aventurer.
Il est 13 heures passées lorsque j'arrive enfin à Chateau Landon.
Ce village est toujours aussi joli. Je viens de traverser la Seine et Marne du nord-est à l'extrême sud du département en 105 km par de jolies petites routes.
Et c'est dans ce décor bucolique que je peux enfin (en-faim !) déballer mon casse-croûte.
Puis je repars vers le nord-est par Souppes sur Loing où je retrouve la "Scandibérique".
Le temps est toujours aussi beau.
Ce n'est qu'en revenant au bord du Lunain que je retrouve un ciel couvert.
Le brouillard revient lentement.
En milieu d'après-midi, j'essaie quand même la "Scandibérique". Et ce n'est décidément pas un itinéraire pour un vélo comme le mien. Avec un bon VTC cela doit être agréable même si avec un gros chargement on ne doit pas avancer bien vite et surtout on peut craindre les crevaisons. Pourtant la balade est sympathique jusqu'à Moret sur Loing mais pour les vélos à pneus fins, surtout ceux chargés de lourds bagages, il vaut mieux rester sur la route qui suit également le canal sur l'autre rive que je retrouve après 3 kilomètres un peu tendus.
A Moret sur Loing, un tronçon de l'Eurovélo 3 permet d'éviter la D40 qui est assez dangereuse pour les cyclistes. Ceci est un bel aménagement.
Une piste gravillonnée permet de rouler tranquillement vers la cité marinière jusqu'à la confluence du Loing avec la Seine.
Ensuite, je roule à travers la Brie par Pamfou et  la forêt de Villefermoy. Arrivé à Nangis un épais brouillard recouvre la campagne. Heureusement, j'ai le gilet fluo et des éclairages efficaces, je l'espère du moins... La fin du parcours par Gastins et Jouy le Chatel est assez laborieuse à cause d'un petit vent du nord et de la fatigue aussi. A 19 heures j'arrive enfin à la maison après 214 kilomètres de vélo.
Vélo dont je viens de changer la selle.
Avec l'âge, mon périnée et ma prostate souhaitent un peu de confort... Je verrai ce que cela donne à l'usage !

2 commentaires:

  1. Et pendant ce temps je me suis fait du souci car le brouillard s'est levé seulement en début d'après-midi! Mais je n'avais pas encore été informée du projet de DODECAUDAX. Vous aurez d'ailleurs compris que JP est un retraité qui ne manque pas de projets pour les mois et les années à venir ...

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  2. Effectivement, on l'a bien compris!!! Et on attend ça avec impatience.... Que j'aime me promener sur son porte-bagages!!!

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