Le vendredi 26 février, nous avions prévu de nous rendre à Gourdon pour partager un petit moment avec notre amie Christine.
Alors comme j'avais le vélo à disposition, j'ai décidé d'y aller à... vélo.
C'était d'autant plus... émouvant, que ce trajet de Decazeville à Gourdon fut la première étape de notre premier voyage en tandem en août 1985. Voici plus de trente ans de cela... Alors, retour vers le...passé ?
Printemps 1985, en rentrant du travail en voiture, je croise un cycliste dont la machine est encombrée de 4 sacoches : deux à l'avant, deux à l'arrière. Il y a également sur son porte-bagages un sac qui semble contenir une tente.
En arrivant à la maison, j'annonce à Laurence que nous allons faire un voyage à vélo pendant les prochaines vacances. Ce serait même bien de le faire en... tandem.
Et quelques jours plus tard, nous faisions l'acquisition de notre superbe tandem LEJEUNE, une marque qui s'imposait à l'époque.
Il ne nous restait plus qu'à trouver un but pour ce premier voyage, il ne nous fallut pas longtemps pour choisir de rallier Decazeville(Aveyron) à Saint Cado (Morbihan) durant nos vacances d'août 1985.
La première étape de ce voyage, qui en compta huit, joignait Decazeville à Gourdon où nous serions hébergés par Christine, une amie d'enfance de Laurence.
Ce 26 février 2016, c'est cette étape que j'ai refait même si je n'en ai pas suivi exactement le même itinéraire. Mais comme en 1985, je suis passé de la vallée du Lot à la vallée du Célé avant de traverser les Causses.
Et puis comme je recherchais des photos de cette randonnée vieille de 30 ans, j'ai retrouvé cette cassette audio : Oui, ça existe encore au fond de certains tiroirs !
C'est la bande-son du montage diapo que nous avions réalisé, à deux voix, pour raconter ce voyage. Car si nous n'avions pas d'ordinateurs, d'internet ni d'appareil photo numérique, je ne parle même pas des "zipad" etc... Non, rien de tout ça, la préhistoire... mais il y avait les soirées diapos, dont on se moque beaucoup aujourd'hui, pourtant...
Et nous, nous avions un projecteur diapo sur lequel on pouvait réaliser des montages commandés par une bande-son sur cassette. On croyait que c'était l'horizon indépassable de la technologie !...
Comme il nous reste encore un lecteur de cassette audio (le dernier ?), j'ai réécouté notre texte d'il y a 30 ans (P....., 30 ans !), je l'ai retranscrit et le voici. Nous aimions déjà raconter des histoires.
Les diapositives, nous en avons fait tirer un certain nombre sur papier et je les ai numérisées aussi (même si la qualité n'est pas terrible et qu'il n'y en a pas beaucoup : on ne pouvait pas gaspiller la pellicule !), je vais compléter avec les photos de la semaine dernière, et en route pour un petit voyage dans le temps.
Pour partir, cela allait devenir une habitude, j'avais tracé au stabilo rose notre itinéraire sur les cartes au 1/100 000ème (1cm pour 1 km), cette année-là, j'en avais huit dans la sacoche et c'est pareil aujourd'hui pourtant le GPS, c'est super chouette, non ? Non...
Août 1985...
Voici donc cette première étape terminée... En 2016, je n'ai pas suivi le même chemin.
En 1985, nous n'étions pas passé près du joli village de Vaillac près de La Bastide Murat.
Par contre, après une douzaine de kilomètres, nous avions connu notre première crevaison sur les bords du Lot. Ces fichues crevaisons qui faillirent nous faire renoncer à continuer ce voyage. Heureusement, Laurence était plus tenace, que moi. En 2016, l'endroit n'a pas changé...
Allez, je continue le récit de notre périple...de 1985 ? Oui ? OUI !
Laurence – Puis, nous sommes repartis pour de nouvelles
aventures… Non, pour nous, ce sera de nouvelles crevaisons.
JP – Monter la tente le mieux possible.
Laurence – Ca y est, nous sommes en Bretagne. Comment je le
sais. C’est bien simple, les croix succèdent aux croix. Et comme partout, quand
il y a beaucoup de croix, il y a beaucoup de touristes.
JP – Et quelquefois, un vieux cheval.
Laurence – Tu te trompes, Jean-Pierre, j’aurai encore assez de
force pour arriver à Saint Cado.
JP – Et Laurence revêtit sa tenue préférée…
Printemps 1985, en rentrant du travail en voiture, je croise un cycliste dont la machine est encombrée de 4 sacoches : deux à l'avant, deux à l'arrière. Il y a également sur son porte-bagages un sac qui semble contenir une tente.
En arrivant à la maison, j'annonce à Laurence que nous allons faire un voyage à vélo pendant les prochaines vacances. Ce serait même bien de le faire en... tandem.
Voyage en Sologne - Automne 1985 |
Il ne nous restait plus qu'à trouver un but pour ce premier voyage, il ne nous fallut pas longtemps pour choisir de rallier Decazeville(Aveyron) à Saint Cado (Morbihan) durant nos vacances d'août 1985.
La première étape de ce voyage, qui en compta huit, joignait Decazeville à Gourdon où nous serions hébergés par Christine, une amie d'enfance de Laurence.
Vue de Capdenac - Février 2016 |
Et puis comme je recherchais des photos de cette randonnée vieille de 30 ans, j'ai retrouvé cette cassette audio : Oui, ça existe encore au fond de certains tiroirs !
C'est la bande-son du montage diapo que nous avions réalisé, à deux voix, pour raconter ce voyage. Car si nous n'avions pas d'ordinateurs, d'internet ni d'appareil photo numérique, je ne parle même pas des "zipad" etc... Non, rien de tout ça, la préhistoire... mais il y avait les soirées diapos, dont on se moque beaucoup aujourd'hui, pourtant...
Et nous, nous avions un projecteur diapo sur lequel on pouvait réaliser des montages commandés par une bande-son sur cassette. On croyait que c'était l'horizon indépassable de la technologie !...
Comme il nous reste encore un lecteur de cassette audio (le dernier ?), j'ai réécouté notre texte d'il y a 30 ans (P....., 30 ans !), je l'ai retranscrit et le voici. Nous aimions déjà raconter des histoires.
Les diapositives, nous en avons fait tirer un certain nombre sur papier et je les ai numérisées aussi (même si la qualité n'est pas terrible et qu'il n'y en a pas beaucoup : on ne pouvait pas gaspiller la pellicule !), je vais compléter avec les photos de la semaine dernière, et en route pour un petit voyage dans le temps.
Pour partir, cela allait devenir une habitude, j'avais tracé au stabilo rose notre itinéraire sur les cartes au 1/100 000ème (1cm pour 1 km), cette année-là, j'en avais huit dans la sacoche et c'est pareil aujourd'hui pourtant le GPS, c'est super chouette, non ? Non...
Août 1985...
Première étape :
Forcefave-Decazeville / Gourdon (120 km)
JP – Laurence…
Laurence - …et Jean-Pierre ont décidé de
passer leurs vacances en tandem.
JP – Pour cela un entrainement rigoureux est nécessaire,
entrainement de plus en plus dur… et ceci jusqu’à quelques jours du départ.
Laurence – la mort dans l’âme, nous avons dû
laisser notre petit chat, Mini-Arthur, à Saint Cado. Puis par un matin d’août
1985, nous avons quitté Forcefave.
JP – Premier obstacle, sortir de la vallée du Lot pour
arriver à ce petit village.
Laurence – Le pourcentage de cette côte était de 15%,
alors, malgré tout notre courage, nous sommes montés à pied !
En
chœur - DUR, DUR !
Vallée du Célé - Février 2016 |
Vallée du Célé - Février 2016 |
Laurence – Puis vinrent les sites enchanteurs de la
vallée du Célé. Ca, ce n’est pas un site enchanteur, c’est une grange et ça
nous a été bien utile pour les orages.
JP – Pour continuer, nous avons traversé les
Causses.
Les Causses - Février 2016 |
Les Causses- Février 2016 |
Laurence – Et puis, nous sommes enfin arrivés à
Gourdon chez Christine. Nous y sommes arrivés à pied car à 3 kilomètres du
but : CREVAISON !
Gourdon - Février 2016 |
Vaillac - Février 2016 |
Vallée du Lot - 2016 |
Allez, je continue le récit de notre périple...de 1985 ? Oui ? OUI !
Deuxième étape : Gourdon / VERGT (85
km)
Laurence – Après une bonne nuit de sommeil et quelques
réparations qui s’imposaient, nous sommes repartis vers une nouvelle étape.
D’abord la traversée de la Dordogne.
JP – Et une visite
de Sarlat la Canéda.
Laurence – Tu peux nous la refaire Jean-Pierre. Pour
l’accent…
JP – Et une visite
de Sarlat la Canéda.
Laurence – Pas trop fatigué, Jean-Pierre, par les trois côtes
que nous venons de grimper... à pied ?
JP – Non, non, je
regarde là-haut le château de Puymartin. Mais toi, Lolo, que regardes-tu
là ?
Laurence – Je regarde si ce rocher ne va pas tomber sur Le
Bugue et sur nous en même temps. Alors, Le Bugue, c’est un haut lieu
touristique, préhistorique mais certainement pas Vélo…ci..pé…di..que…
JP – VE-LO-CI-PE-Di-QUE !
Laurence – Qu’est-ce qu’il y en avait des touristes…
FUYONS !
JP – Vers notre
premier camping, à Vergt, capitale de la fraise, département de la Dordogne.
Laurence – Après nous être restaurés, douchés et avoir planté
la tente, quelques révisions s’imposent. Je te les laisse, JP.
JP – En effet…
Troisième étape : Vergt / Ribérac
(52 km)
JP – Le lendemain matin, 10H00, à peine réveillés,
un quignon de pain pour petit déjeuner, Lolo ne sait pas que commence une rude
journée. En effet, six heures plus tard – oui, 6 heures !-, après une
multitude de crevaisons et seulement 20 kilomètres parcourus, nous pouvons
manger. Il est temps, nous mangeons à Saint Astier.
STOP !
Y’en a vraiment ras le bol ! Assez pour aujourd’hui… Une étape de 50
kilomètres. Le moral au plus bas. On termine avec la roue arrière encore
crevée. Heureusement, nous attend ce camping à la ferme à Ribérac. Jean-Pierre
répare les pneumatiques et puis DODO !
Quatrième étape : Ribérac / Beauvais
sur Matha (103 km)
Laurence – C’est la peur au ventre, la peur de nouvelles
crevaisons que nous quittons Ribérac et le département de la Dordogne. Et là,
comme pour fêter notre arrivée en Charente, notre pneu avant éclate en plein
milieu d’un village. BOUM !
Tout
le monde aux fenêtres et il faudra tout changer…
Ce
sera notre dernière crevaison !
En
chœur - OUF !
JP – Toutes ces péripéties ne coupent pas l’appétit
à Lolo.
Au
menu : pain – sardines à l’huile – tomates et fruits.
Ce
soir nous dormirons à l’hôtel après avoir traversé une Charente incolore,
inodore et insipide..
Cinquième étape : Beauvais sur Matha
/ Gué sur Velluire (100 km)
Laurence – Le début de l’étape suivante fut rude à cause du
vent. Mais au détour d’un chemin, c’est la Venise verte qui nous attend et il
fit beau.
C’est
l’heure de goûter. Nous en avons aussi profité pour admirer le paysage.
JP – Le soir, nous avons trouvé place au camping de
Gué sur Velluire.
Laurence – Et maintenant, une petite leçon de chose pour les
futurs voyageurs :
D’abord
décharger la machine.
Mettre
tout en désordre par terre.
Surtout
ne pas oublier le « titinou ».
Laurence – Et après, se coucher et dormir.
Sixième étape : Gué sur Velluire /
Vallet (115 km)
Laurence – Et Dimanche – Sixième étape – Traversée de la
Vendée – STOP-
Nous sommes poussés par un
fort vent de Sud-ouest –STOP-
Pas le temps de prendre des
photos –STOP-
Nous voici dans les vignes
de Muscadet –STOP-
A l’hôtel, à Vallet,
département de Loire Atlantique –STOP-
Demain, la Bretagne –STOP-
Septième étape : Vallet /
Noyal-Muzillac ( ? km)
JP – Pour commencer notre avant-dernière étape, nous
traversons la Loire.
Laurence – Ce sera notre dernier grand fleuve.
JP – Vers midi, nous nous arrêtons à Sucé sur Erdre,
un charmant port de plaisance.
Laurence – Là, nous déjeunons. Pour Jean-Pierre ce sera pâté
de campagne. Qu’est-ce que j’en ai mis du temps pour prendre cette photo !
JP – Pour Lolo, entre autres choses, des abricots.
Huitième étape : Noyal-Muzillac /
Saint Cado ( 80 km)
JP – Nous avons passé la dernière nuit de ce
périple à Billiers, dans le Morbihan déjà. Que tu sembles fatiguée, Lolo.
Ainsi, cette première randonnée a repris vie ici et maintenant : on le voit, notre vocation de cyclistes au long cours (et de blogueurs ?) ne date pas d'hier. Il faudra le refaire un jour ce voyage ?
Ah, je comprends pourquoi JP m'a invitée dès mon retour du travail à aller lire ce message ! Que d'émotions à lire ce texte. De nombreux souvenirs remontent : sous le pont de ST-Astier, nous avons mangé du melon (3ème étape épique - JP a bien failli tout planter là et rejoindre la première gare !). Je me souviens très bien de l'hôtel où nous avons dormi à Beauvais sur Matha, meublé de bric et de broc.
RépondreSupprimerJe n'ai jamais réécouté cette cassette, mais en lisant, j'entendais nos voix. Et je revois la soirée de projection de ce montage. Pendant plusieurs automnes (début des années 80), maman s'est fait un plaisir de convier notre grande famille à une soirée "châtaignes" autour du "cantou" de Cavanié (commune de Saint-Cirgues - LOT). Ah, les châtaignes grillées au feu de bois, puis "couffies" au chaud dans un vieux chiffon dans un "paillassou". L'odeur est là, bien présente. (Ma madeleine de Proust?).
Donc la soirée de 1985 fut agrémentée de cette projection. Directement sur le mur ou sur un drap blanc tendu au mur, je ne me souviens pas.
Je dois avouer que lorsque JP m'avait proposé ce voyage en tandem, j'ai ouvert des yeux grands comme ... des roues de vélo. Depuis, j'y ai pris goût. Aujourd'hui, le voyage annuel cyclo-touristique est indispensable à mon équilibre.
Les fidèles lecteurs de ce blog auront constaté que l'installation au camping n'a pas beaucoup changé en 30 ans. Si ce n'est qu'entre le montage de la tente et le couchage, il y a le pique-nique sur la nappe improvisée.
Petite explication de texte : le "titinou" est le nom que je donnais à la pièce en plastique fixée sur l'extrémité des mâts de la tente. On me voit en train de les installer sur la première photo du récit de 1985.
Laurence a fort bien complété mon message : quelle équipe de choc nous formons !
SupprimerDétrompez-vous, Vergt fut sinon un haut-lieu vélocipédique, du moins une étape connue de la tournée des critériums d'après Tour de France d'antan.
RépondreSupprimerAinsi, des champions comme Van Steenbergen, Roger Rivière, André Darrigade, Raymond Poulidor et Gianni Motta sont inscrits au palmarès.
Bien cordialement.
Cette grande époque des critériums est bien finie. Pour ma part, sans avoir été pro, j'aimais bien ces petits circuits que l'on parcourait 30, 40 ou 50 fois devant un public toujours nombreux et passionné, surtout en Bretagne.
SupprimerFormidable article !
RépondreSupprimerça fait envie de faire du cyclo-camping plus souvent !
Le voyage itinérant apporte tant de plaisir, d'intensité (dans le positif comme dans les galères !) et finalement de souvenirs inoubliables !
Merci pour ton commentaire. C'est vrai que cette façon de faire du vélo apporte énormément de plaisir et en plus, il nous reste tant de choses, simples en fait, à faire sur nos formidables machines !
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