dimanche 15 avril 2012

Quarante-huitième sortie 2012

" Si, par hasard, 

Sur l' pont des Arts, 

Tu crois's le vent, le vent fripon, 
Prudenc', prends garde à ton... guidon ! "
C'était la ritournelle du jour ! Et ce drapeau le prouve, non ?
Autant que ces panneaux électoraux qui s'envolent...
France, ta démocratie fout le camp ?

Donc, parti assez tard face au vent de nord-est, je n'avais pas envie de faire une grande sortie. Mais l'appétit venant en pédalant, j'ai  quand même parcouru 72 kilomètres sur mon vélo Chardon.
Escapade vers la vallée de la Marne où j'ai franchi l'aqueduc de la Dhuis.
Cette petite rivière qui coule aux confins des départements de l'Aisne et de la Marne fournit en effet de l'eau aux Parisiens. Eau qui est acheminée vers la capitale par un long aqueduc qui traverse la Seine et Marne et la Seine Saint Denis d'est en ouest.
Traçant une longue coulée verte sur leur territoire. Couloir naturel qui fut menacé dans la région de Villeparisis, me semble-t-il, par un projet d'exploitation du sous-sol. Projet abandonné, pour l'instant, par la ville de Paris...
Ensuite, je me suis arrêté à la gare de Nanteuil.
Voici 3 ans, en avril 2009, j'y avais déjà fait une halte à la recherche d'un wagon du souvenir dont j'avais entendu parler dans le journal Le Parisien :
LE DERNIER convoi de la déportation qui a échoué à Nanteuil le 16 août 1944 au lieu de Ravensbrück en Allemagne a marqué les esprits des anciens combattants et déportés. Bloqué à Nanteuil-Saâcy par la destruction du pont de la Marne, le convoi était composé de 2 200 femmes et hommes. Entre 1942 et 1944, la gare a vu passer 141 convois qui ont emporté 67 856 personnes. Au point qu'après plusieurs cérémonies commémorant cet épisode dramatique, les responsables locaux de l'Anacr (Association nationale des anciens combattants de la Résistance) ont imaginé le projet d'implanter un wagon-musée à la gare de Nanteuil-Saâcy. « L'idée consiste à récupérer un wagon identique à ceux qui ont servi en 1944 pour conduire les déportés en Allemagne, explique le secrétaire départemental de l'Anacr, Guy Perronnet. Il existe un morceau de voie désaffectée parfait pour recevoir le wagon devant la gare. Ce lieu ne commémorera pas seulement le souvenir du dernier convoi, il rendra hommage à tous les déportés qui sont passés par là pendant trois ans. » 
A l'époque, pas de trace du fameux wagon.
Aujourd'hui, il est en place face à la gare. Un espace du souvenir est en construction.
Le wagon a été rénové, il est beau comme un sou neuf. Il n'aura fallu que presque 70 ans pour cela...
Et pour finir, voici des fleurs...
...Petites clochettes du printemps qui semble nous avoir oublié...
(Je me sens l'âme d'un poète ce soir...)
Et bien sûr un arbre...
A moins que l'on ne préfère l'arbre à bonbons de mes petits élèves...

2 commentaires:

  1. Encore un reportage sympa et intéressant !
    Ton beau vélo allongé à même le sol?
    a+ Hubert

    RépondreSupprimer
  2. J'aim'bien l'arbre à bonbons, moi!!!
    Quant au vent, merci de faire en sorte qu'il ne fasse pas s'envoler ce pan douloureux de NOTRE histoire.
    Si c'est ça, le devoir de mémoire, tu luttes efficacement contre Alzheimer, toi... Et je vote pour toi, moi....
    Que "Le vent fripon" ne nous fasse pas oublier qu'il existe aussi "Les imbéciles heureux qui sont nés quelque-part"!!!

    RépondreSupprimer