La météo, sans être catastrophique, n'a pas été clémente depuis le début de ce mois de décembre et j'attendais avec impatience une belle journée pour pouvoir réaliser mon 200 du mois. J'ai donc profité de ce beau mardi 19 pour y aller !
Départ à 6H50, de nuit donc. La température était fraîche mais je m'étais bien couvert. Le temps était sec et, contrairement aux prévisions, pas de brume pour ce départ matinal.
Le jour arrive peu à peu et bien vite je roule sous un beau ciel moutonneux.
J'ai pris la route de l'est et une petite bise me pousse dans le dos. Je quitte la Brie par Sézanne pour gagner la plaine de Champagne crayeuse ou Champagne sèche, appelée également Champagne pouilleuse à cause de la pauvreté de ses sols qui en faisait autrefois une région peu peuplée et où l'activité pastorale était importante.
Grâce à l'utilisation des engrais, elle est devenue une grande région céréalière.
En arrivant à Marigny, je découvre un des derniers paysages de savarts subsistant dans la région, aujourd'hui entièrement dédiée aux grandes cultures.
Il s'agit en fait d'un ancien aérodrome de l'OTAN construit au début des années 1950 et classé en zone NATURA 2000.
Arrivant à Marigny par la D76, je suis donc passé près de cet aérodrome dont on peut découvrir la configuration sur cette photo aérienne.
Me voici donc roulant au milieu d'anciens savarts.
J'arrive ensuite au village de Saint Saturnin, petit village niché au bord de la Superbe, rivière d'une quarantaine de kilomètres qui se jette dans l'Aube.
Au bord de cette rivière, je découvre ce Jardin remarquable qu'il nous faudra visiter aux beaux jours.
Car il a l'air remarquable ce jardin.
Jardin qui abrite également une bambousaie.
Pour ma part, je continue ma route vers l'Aube.
Rivière que je traverse à Boulages où trône un half-track américain.
Ensuite, je continue vers la Seine distante de quelques hectomètres, je me trouve à proximité de la confluence de l'Aube et de la Seine.
IL reste quelques pins solitaires sur cette plaine désolée, heureusement le ciel est bleu car sinon, quelle tristesse ce paysage...
Le paysage est électrique avec toutes ces éoliennes et ces pylônes, et bientôt ce sera une centrale... ATOMIQUE !
Je retrouve un peu de douceur sur la voie verte le long du canal de la Haute Seine qui mène de Saint Oulph à Troyes.
A Droupt Sainte Marie, je retrouve la route pour gagner Droupt Saint Basle...
...le saint patron des percussionnistes, peut-être ?
Je découvre dans ce village coquet ce beau château équipé d'un pont-levis.
Coquet, le château aussi.
Et ce clocher est équipé d'un joli coq et d'une belle horloge bleue.
Un joli bleu, n'est-ce pas ?
Me voici arrivé au bord de la Seine, je vais la suivre à distance durant quelques kilomètres.
Je suis à mi-chemin de cette randonnée et je commence à avoir faim.
Je choisis de casser une petite graine au village de Saint Flavy, et si j'en crois cette définition glanée sur le Web "Action de manger dans un contexte informel, généralement de façon rapide, légère et frugale", c'est tout à fait le cas aujourd'hui. Je me suis préparé un plat de pâtes avec des lardons que je dévore avant d'avaler un gâteau de riz et une clémentine. En cette saison je n'ai pas envie de prendre froid aussi mon arrêt est rapide.
Le démarrage de cette deuxième partie de ma balade est un peu pénible à cause du vent de côté légèrement défavorable et de ce relief de plaine... pas si plat finalement : ça ondule, ça ondule !
Enfin, j'aperçois le panache blanc de ...
... la centrale nucléaire de Nogent. BOUM !
Il me reste encore 70 kilomètres à parcourir et je m'autorise une petite pause touristique dans la ville... atomique.
Je suis rarement passé dans cette ville, sans doute est-ce même la première fois que je fais du tourisme ici.
Je découvre ainsi le musée Camille Claudel inauguré voici peu.
Camille Claudel, adolescente, résida dans cette ville de 1876 à 1879.
Je découvre également que la famille paternelle de Gustave Flaubert était originaire de ce coin de Champagne.
L'écrivain normand s'est inspiré de cette ville pour certains passages de son "Education sentimentale".
Un bateau lavoir a été reconstitué au bord de la Seine.
Et bien sûr on ne peut ignorer les grands moulins qui
trônent au coeur de la cité.
Aujourd'hui, ils ne sont plus en activité.
Ils n'ont pas beaucoup changé pourtant en un siècle.
Après cette petite pause touristique, je reprends la route pour afficher 200 bornes à mon compteur.
Je suis obligé de faire quelques détours pour y arriver.
C'est à la nuit tombée que je termine ce 200 du mois de décembre. Heureusement, l'éclairage de mon vélo est efficace.
Rendez-vous au mois de janvier pour un nouveau 200 ?
Une jolie promenade, dans un paysage entre hiver et automne... On te suit toujours avec autant de plaisir...
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