"Napoléon est mort à Sainte Hélène,
SON FILS LEON LUI A CREVE L'BIDON
SON FILS LEON LUI A CREVE L'BIDON
On l'a retrouvé assis sur une baleine
En train de sucer les fils de son caleçon..."
Vieille comptine qui nous faisait bien rire quand j'avais 10 ans ! Autant dire que je ne suis pas fan de Napoléon 1er qui était de mon point de vue un tyran, au moins égal aux autres tyrans de l'époque.
Pourtant hier, sous le soleil hivernal de février, l'Empereur fut le fil rouge, le prétexte, à cette belle randonnée sur les traces de la campagne de France de février 1814 .
Depuis longtemps, j'y songeais, comme en témoigne ce vieux panneau que je vois se dégrader depuis 20 ans à Marchais en Brie.
Mais pour rejoindre cette Route des 4 victoires, il m'avait fallu d'abord parcourir une quarantaine de kilomètres vers les sources du Grand Morin et Sézanne.
Sézanne où nous retrouvons l'Empereur le 9 février au soir.
Après des années de conquête, les coalisés, Prusse, Russie et Autriche, portent la guerre sur le territoire français.
Sézanne où je fais un peu de tourisme avant de rejoindre les champs de bataille...
...pour découvrir cette halle fort bien restaurée...
...et ce magnifique cadran solaire.
Sézanne semble être une ville bien agréable à vivre où il y a même un cinéma "art et essai" à la programmation fort intéressante.
Mais il me faut continuer ma route si je veux suivre Napoléon 1er au long de ces combats de 1814 !
Il me faut tout d'abord traverser les marais de Saint Gond où les Alliés stoppèrent les Allemands en septembre 1914 lors de la première bataille de la Marne.
Et c'est ici que je choisis de déjeuner d'un délicieux sandwich au pâté Hénaff (bien sûr!) et j'y mets deux F car j'avais très faim...
je m'éloigne de la "carotte de Mondement" pour traverser les fameux marais.
Entre Oyes et Villevenard, je découvre cette jolie demeure.
Douce France...
Les marais de Saint Gond ont été aménagés, des canaux et des étangs ont été créés. Ici naît le Petit Morin.
Le clocher de Villevenard, petit village du vignoble champenois, est joliment ouvragé.
Pendant quelques kilomètres, je vais rouler dans les vignes où, par cette belle journée, le peuple des vignerons s'affaire.
A Congis, un arbre au milieu des vignes semble me saluer.
Un de plus à ma collection !
Et me voici arrivé à Champaubert, point de départ de ma route des 4 victoires.
Les champs de bataille semblent "organisés" d'est en ouest autour de l'ancienne nationale 33, la route de Paris à Chalons/Marne. Au nord, se trouve la Marne, au sud le Petit Morin.
Depuis décembre 1813, la guerre se déroule en territoire français.
Le 10 février 1814, l'Empereur mène l'offensive et entre Champaubert et Baye, il réussit à faire prisonnier le général russe Olsufiev.
Sur les murs de l'ancien relais de poste de ce village, une plaque commémorative et un boulet incrusté dans la façade atteste des combats meurtriers de cet hiver 1914.
L'aigle impérial est toujours vivant !
Ce monument fut élevé grâce à une souscription volontaire lancée en 1839.
Pour ma part, je prends la route vers Baye où je découvre ce monument aux morts représentant une femme en larmes : rare.
En face, il ya un Christ en croix au pied duquel on peut voir deux belles statues (Marie et Joseph ?) qui ne sont pas de la même époque me semble-t-il.
Face à l'ancien château, on peut voir une autre statue de la même veine.
Château qui est aujourd'hui un Foyer de charité (?) si j'en crois le panneau.
Une petite bosse assez raide me permet de remonter sur le plateau de Brie plutôt que de rejoindre la vallée du Petit Morin.
Un petit coup à boire me désaltère agréablement.
Je roule sur de jolies petites routes où j'ai l'occasion de photographier encore un arbre... mais non, pas un ! Ici, il y a 3 arbres parfaitement alignés devant l'objectif !
A Janvilliers, je me rapproche de la deuxième victoire de ma fameuse route...
Le saule de la ferme de Sarrechamps ne devait pas existé en ce 14 février 1814...
...lorsque Prussiens et français "s'affrontèrent en ce lieu."
A Vauchamps, l'aigle de pierre est encore debout ! Napoléon 1er n'est pas encore à Sainte Hélène.
Près du couvent-hôpital de Montmirail, une nouvelle plaque rend hommage...
...au chirurgien Larrey qui établit en ces lieux son hôpital de campagne.
Sur la grille du château de Montmirail, justement, une affiche annonce le bal de l'empereur qui aura lieu le 19 mai.
Et comme je suis affairé à essayer de photographier ce château, cochonnerie de contre-jour et panneau de propriété privée... que je respecte (Scrogneugneu...), un monsieur engage la conversation. Ma randonneuse 650, équipée d'une sacoche de guidon, a attiré l'oeil de l'expert.
Car ce monsieur, je le connais pour l'avoir parfois croisé sur les organisations du club cyclo de Montmirail dont il fut longtemps le président.
Georges Dart, c'est de lui dont il s'agit, publie chaque année depuis 8 ans ses carnets de randonnée ainsi que l'atteste ce petit article publié en novembre 2010 dans la revue "Cyclotourisme". Il me parle de l'édition N° 8, année 2011, qu'il prépare actuellement ainsi que du rassemblement 2012 des amis de la revue "le Randonneur" qu'il organise au mois de juin à Montmort-Lucy.
Ravi de cette rencontre, je reprends la route pour le site de la bataille de Marchais-Montmirail qui fit l'objet d'une reconstitution voici quelques années, me semble-t-il.
L'aigle n'est pas encore couché...
Sur la commune de Marchais en Brie, les "lieux de mémoire" sont nombreux, je viens de changer de département et dans l'Aisne une association dynamique (les amis du patrimoine napoléonien qui édite un blog : napoléonaisne) essaie de conserver le souvenir de cette période.
A l'entrée du village, un plan de bataille montre les manoeuvres opérées ce 11 juillet 1814.
Des plaques sont apposées aux endroits stratégiques.
Et je termine ma randonnée napoléonienne, pour ne pas dire Empirique... par cette plaque en l'honneur des grenadiers français près de la ferme de Courmont.
Je n'ai en effet pas le temps de poursuivre jusqu'à Château Thierry où m'attend la 4ème victoire. Tant pis, ce sera l'occasion d'une prochaine balade cyclotouriste.
Mais pour rejoindre cette Route des 4 victoires, il m'avait fallu d'abord parcourir une quarantaine de kilomètres vers les sources du Grand Morin et Sézanne.
Après des années de conquête, les coalisés, Prusse, Russie et Autriche, portent la guerre sur le territoire français.
Sézanne où je fais un peu de tourisme avant de rejoindre les champs de bataille...
...pour découvrir cette halle fort bien restaurée...
...et ce magnifique cadran solaire.
Sézanne semble être une ville bien agréable à vivre où il y a même un cinéma "art et essai" à la programmation fort intéressante.
Mais il me faut continuer ma route si je veux suivre Napoléon 1er au long de ces combats de 1814 !
Il me faut tout d'abord traverser les marais de Saint Gond où les Alliés stoppèrent les Allemands en septembre 1914 lors de la première bataille de la Marne.
Et c'est ici que je choisis de déjeuner d'un délicieux sandwich au pâté Hénaff (bien sûr!) et j'y mets deux F car j'avais très faim...
je m'éloigne de la "carotte de Mondement" pour traverser les fameux marais.
Entre Oyes et Villevenard, je découvre cette jolie demeure.
Douce France...
Les marais de Saint Gond ont été aménagés, des canaux et des étangs ont été créés. Ici naît le Petit Morin.
Le clocher de Villevenard, petit village du vignoble champenois, est joliment ouvragé.
Pendant quelques kilomètres, je vais rouler dans les vignes où, par cette belle journée, le peuple des vignerons s'affaire.
A Congis, un arbre au milieu des vignes semble me saluer.
Un de plus à ma collection !
Et me voici arrivé à Champaubert, point de départ de ma route des 4 victoires.
Les champs de bataille semblent "organisés" d'est en ouest autour de l'ancienne nationale 33, la route de Paris à Chalons/Marne. Au nord, se trouve la Marne, au sud le Petit Morin.
Depuis décembre 1813, la guerre se déroule en territoire français.
Le 10 février 1814, l'Empereur mène l'offensive et entre Champaubert et Baye, il réussit à faire prisonnier le général russe Olsufiev.
Sur les murs de l'ancien relais de poste de ce village, une plaque commémorative et un boulet incrusté dans la façade atteste des combats meurtriers de cet hiver 1914.
L'aigle impérial est toujours vivant !
Ce monument fut élevé grâce à une souscription volontaire lancée en 1839.
Pour ma part, je prends la route vers Baye où je découvre ce monument aux morts représentant une femme en larmes : rare.
En face, il ya un Christ en croix au pied duquel on peut voir deux belles statues (Marie et Joseph ?) qui ne sont pas de la même époque me semble-t-il.
Face à l'ancien château, on peut voir une autre statue de la même veine.
Château qui est aujourd'hui un Foyer de charité (?) si j'en crois le panneau.
Une petite bosse assez raide me permet de remonter sur le plateau de Brie plutôt que de rejoindre la vallée du Petit Morin.
Un petit coup à boire me désaltère agréablement.
Je roule sur de jolies petites routes où j'ai l'occasion de photographier encore un arbre... mais non, pas un ! Ici, il y a 3 arbres parfaitement alignés devant l'objectif !
A Janvilliers, je me rapproche de la deuxième victoire de ma fameuse route...
Le saule de la ferme de Sarrechamps ne devait pas existé en ce 14 février 1814...
...lorsque Prussiens et français "s'affrontèrent en ce lieu."
Près du couvent-hôpital de Montmirail, une nouvelle plaque rend hommage...
...au chirurgien Larrey qui établit en ces lieux son hôpital de campagne.
Sur la grille du château de Montmirail, justement, une affiche annonce le bal de l'empereur qui aura lieu le 19 mai.
Et comme je suis affairé à essayer de photographier ce château, cochonnerie de contre-jour et panneau de propriété privée... que je respecte (Scrogneugneu...), un monsieur engage la conversation. Ma randonneuse 650, équipée d'une sacoche de guidon, a attiré l'oeil de l'expert.
Car ce monsieur, je le connais pour l'avoir parfois croisé sur les organisations du club cyclo de Montmirail dont il fut longtemps le président.
Georges Dart, c'est de lui dont il s'agit, publie chaque année depuis 8 ans ses carnets de randonnée ainsi que l'atteste ce petit article publié en novembre 2010 dans la revue "Cyclotourisme". Il me parle de l'édition N° 8, année 2011, qu'il prépare actuellement ainsi que du rassemblement 2012 des amis de la revue "le Randonneur" qu'il organise au mois de juin à Montmort-Lucy.
Ravi de cette rencontre, je reprends la route pour le site de la bataille de Marchais-Montmirail qui fit l'objet d'une reconstitution voici quelques années, me semble-t-il.
L'aigle n'est pas encore couché...
Sur la commune de Marchais en Brie, les "lieux de mémoire" sont nombreux, je viens de changer de département et dans l'Aisne une association dynamique (les amis du patrimoine napoléonien qui édite un blog : napoléonaisne) essaie de conserver le souvenir de cette période.
A l'entrée du village, un plan de bataille montre les manoeuvres opérées ce 11 juillet 1814.
Des plaques sont apposées aux endroits stratégiques.
Et je termine ma randonnée napoléonienne, pour ne pas dire Empirique... par cette plaque en l'honneur des grenadiers français près de la ferme de Courmont.
Je n'ai en effet pas le temps de poursuivre jusqu'à Château Thierry où m'attend la 4ème victoire. Tant pis, ce sera l'occasion d'une prochaine balade cyclotouriste.
Merci encore pour cet intéressant reportage..et en plus sur ta belle randonneuse§
RépondreSupprimera+
"Napoléon est mort à Sainte Hélène,
RépondreSupprimerSON FILS LEON LUI A CREVE L'BIDON
On l'a retrouvé assis sur une baleine
En train de sucer les fils de son caleçon..."
Il en manquait un bout, alors, je rétablis la vérité historique sur nos cours de récré.
Jolie photo, que celle des 3 arbres en 1: c'est un peu comme la Sainte Trinité, mais en version végétale...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerMerci !
RépondreSupprimerIl manquait en effet un vers pour faire la bonne rime ! je la rajoute tout de suite...
Bravo Jean-Pierre pour ce reportage cyclo-historique : Un régal ! Le chirurgien Larrey a dû avoir du travail...
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