Avant de rentrer à Paris, le Tour 1949 offre un dernier Contre-le-Montre de 137 km aux rescapés des Alpes (Ils sont encore 55 !) entre Colmar et Nancy.
Et Pellos croque une dernière étape...
COPPI prouve ici qu'il est bien le meilleur !ROBIC fait la nique à l'équipe de France qui n'avait pas voulu de lui.
La Une du dernier numéro que Miroir Sprint consacre à ce Tour de France (Le N° 164 du 25 juillet 1949, écrire cela me fait penser aux émissions radio de Jean-Christophe Averty qui citait toujours les références des disques qu'il passait à l'antenne : A vos cassettes !) nous montre un Campionissimo détendu au côté de Jacques Marinelli qui semble un peu intimidé. Le jeune Français termine troisième de ce grand Tour. Le deuxième, Bartali, n'est pas sur la photo : était-il vexé d'avoir été battu par son équipier ?
La dernière étape, de Nancy à Paris, longue de 340 km, passait près de chez moi.
Sur cette photo, c'est la traversée de Sézanne -la prochaine fois que j'y passe, je prends la même photo, promis.
Ensuite, les coureurs prenaient la direction de Coulommiers et devaient donc passer par La Ferté Gaucher.
Il me semble d'ailleurs que Louis Nucera qui parcourut les routes du Tour 1949 au milieu des années 80 et qui fut en quelque sorte le "déclencheur" de mon Tour 1959, se remit en selle à La Ferté Gaucher pour terminer son Tour 1949...
J'en parle dans un message en date du 4 janvier 2009 que je reproduis ci-dessous.
Le Tour 1959 : Quelle drôle d'idée ?Oui, quelle drôle d'idée.
Elle a couvé longtemps cette idée, dans un coin de ma petite tête. Le point de départ est la lecture d'un livre: "Mes rayons de soleil" de Louis Nucera.
C'était il y a 20 ans environ. Il y raconte son Tour de France 1949. Enfin, le Tour 1949 qu'il refit au milieu des années 80.
Louis Nucera avait une passion pour le vélo. Une vénération pour Fausto COPPI, qui gagna le TOUR 1949. Et un grand-père un peu "fada" qui avait accompli, en vélo, un périple qui le mena de Nice à Lyon (par Marseille) puis retour. C'était en 1896. Je cite:
"Plus de 1000 kilomètres en six jours ce n'est pas rien ! Surtout par les chemins de l'époque! Car j'avais 26 printemps quand je me suis engagé dans cette galère ! Le vingtième siècle n'était pas né !" L'éclaireur de Nice et du Sud-Est attestait le fait. Interrogé par un journaliste, grand-père relatait les risques encourus, au cours de la randonnée, dans une tempête à décorner les bovidés. Le titre de l'article: "Le maçon volant." Grand-mère lisait là de l'ironie. Une photo illustrait le papier jauni par le temps. On voyait le vaillantcoursier en casque colonial et couvre-nuque (la coiffure la plus efficace contre le soleil, expliquait-il) le bas du pantalon enserré par des guêtres... PAGE 25
Donc, voulant vivre une grande aventure cycliste comme son grand-père, Louis Nucera jeta son dévolu sur le Premier Tour de France victorieux du Campionissimo (il gagna aussi en 1952).
Ce livre m'a donné envie et petit à petit ma décision fut prise: moi aussi j'allais faire un Tour de France. pourquoi pas pour mon cinquantième anniversaire: Chiche !
En 2000, Louis Nucera faisait du vélo comme souvent. Il avait 72 ans. Un chauffard l'a renversé.
Peut-être fait-il du vélo avec son grand-père et Fausto Coppi au paradis des cyclistes...
Mais le "vrai" Tour de France 1949 se termina au Parc des Princes par un sprint victorieux de Van Steenbergen ! Pourtant, Jean Robic tenta de distancer Marinelli dans la banlieue parisienne pour essayer de lui ravir la troisième place au classement général.
Robic qui offrit la deuxième place au classement international à son équipe de l'Ouest-Nord avec ses deux compères Bretons (et même Morbihannais !) : Jean-Marie Goasmat, de Pluvigner, et Pierre Cogan qui fut longtemps marchand de cycles à Lorient. Je me souviens d'ailleurs que, étant pensionnaire au lycée Colbert de Lorient, nous allais souvent admirer les vélos dans la vitrine de son magasin Boulevard Léon Blum à quelques centaines de mètres de notre lycée, certains mercredis après-midis.
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