La nuit a été bonne et à 8H30, nous sommes prêts pour... le petit déjeuner. Notre gourmandise matinale, à Laurence et à moi, est bien connue par les lecteurs de ce blog. Et aujourd'hui encore nous ne sommes pas déçus.
Mado et Michel non plus, je pense.
Rassasiés, nous allons reprendre la route sous un petit crachin typiquement br...iard !
Notre hôtesse nous regarde partir : "Merci, madame, pour la chaleur et la qualité de votre accueil."
Avant de redescendre dans la vallée du Petit Morin, nous roulons sur le plateau de Brie au milieu des cultures où le jaune est mis ce qui donne un peu de gaieté au gris du ciel.
A Saint Prix, nous remarquons le clocher légèrement penché de cette chapelle de campagne.
Le coq aurait-il le vertige ?
La route qui suit le Petit Morin et doit nous mener au Mémorial de la bataille de la Marne serpente doucement. Deux arbres sont plantés là comme des balises guidant le pauvre cycliste.
Michel va pouvoir nous photographier...
Soudain la "Carotte de Mondement" apparaît sur les côtes d'Ile de France. Nous allons y monter lentement.
Au carrefour, nous devons prendre à droite...
Le monument qui célèbre la première victoire de la Marne en septembre 1914, domine, de ses 33 mètres de haut, la plaine de Champagne et les Marais de Saint Gond où se déroulèrent des combats acharnés à la fin de l'été 1914.
Ici périrent des milliers de soldats de 20 ans, Français, Bretons, Marocains, Sénégalais... mais aussi Anglais et Allemands. Et c'est à Joffre et aux généraux que l'on rend hommage. Un seul poilu est présent au milieu des généraux (Dont l'Anglais French, reconnaissable à sa casquette ?).
La victoire ailée, qui trône au sommet du monument et qui lui donne une allure de totem amérindien, aurait bien besoin d'un coup de Kärcher. Y-a-t-il un ministre des Anciens combattants ?
Du château de Mondement...
...niché dans la verdure et de la petite église...
...émanent le même calme qu'il y a 100 ans, sans doute. Et quelques mois plus tard, le feu, la mort et le sang marquaient cette région à jamais.
Un endroit à ne pas manquer lors d'un séjour en Champagne, pour la Mémoire... plus que pour la gloire...
Le début de cette deuxième étape nous propose un itinéraire tournicotant entre Brie et Champagne. Aussi après être montés vers la Carotte de Mondement, nous redescendons dans la plaine, ce qui nous donne l'occasion d'une leçon de géographie in-situ qui nous fait comprendre que nous sommes sur la plaine de Champagne et que là-bas, c'est le plateau de la Brie auquel on accède par les Côtes d'Ile de France, de rudes côtes d'ailleurs pour le cycliste fatigué...
La plaine donc, où trône la monumentale église du minuscule village de Péas.
A droite du bâtiment, c'est l'église, à gauche, la mairie. La loi de 1905 est parfaitement illustrée ici !
Mais le coq est au-dessus de tout cela...
Les kilomètres défilent...
...malgré le profil pas toujours facile.
Et c'est ainsi que peu avant midi, nous arrivons à Sézanne, lieu de notre avant-dernier pointage.
Et comme souvent dans les villes, même petites, le coq est un peu décevant...
En 1949 (et d'autres fois sans doute), le peloton du Tour de France traversa la ville lors de la dernière étape qui devait voir le couronnement de Coppi à Paris.
En 1949 (et d'autres fois sans doute), le peloton du Tour de France traversa la ville lors de la dernière étape qui devait voir le couronnement de Coppi à Paris.
C'est dans cette boulagerie, qui vise nos cartes, que nous achetons le pique-nique du midi.
Pique-nique que nous avalerons sur un banc du mail.
Sézanne est une jolie petite ville.
Coquette, sans monument important, elle respire la province.
Notre repas avalé, il nous faut repartir vers les marais de Saint Gond.
Tout à l'heure, nous sommes arrivés par là, mais... "...Quel est cet empaffé qui tord
La rue qui paraissait si droite ?..."
Pauvre Lélian, Allain Leprest. (épisode 9)
Allemant, un drôle de nom pour un village dans cette région... mais la guerre est finie aujourd'hui.
Et ce joli village célèbre à sa façon Monsieur de La Fontaine : La loup et l'agneau...
Le lièvre et ...
...la tortue.
Après Allemant, une longue descente nous mène au coeur des Marais.
Mais auparavant, nous traversons le village de Reuves où j'agrémente ma collection d'arbres de ce joli cerisier japonais.
Un magnifique porche attire également mon attention...
... et le coq, bien sûr.
Et puis ce sont les marais d'où nous apercevons, au loin, la Carotte.
Nous franchissons le petit Morin qui prend sa source à quelques kilomètres de distance...
...et qui a été ici canalisé.
Le soleil apparaît enfin et j'en profite pour faire le tour...
...de notre petit peloton...
...Michel menant le train.
Avant Villevenard, d'autres coteaux couverts de vigne nous barrent le passage.
Mais nous n'aurons pas à les franchir car nous continuerons à suivre le cours de la rivière, roulant pendant quelques kilomètres encore dans la vallée du Petit Morin.
Villevenard est le dernier lieu de pointage de notre rando avant l'arrivée à Montmirail. En ce 1er mai, nous craignons de ne pas trouver le tampon obligatoire, aussi prenons-nous une photo à l'entrée de village.
Et pourtant à Villenard, le coq se trouve juste en face du restaurant du Soleil qui est ouvert en ce jour de fête du Travail.
Nous nous y arrêtons pour prendre un verre et...
...faire tamponner nos cartes de routes.
Nous sommes maintenant sur le retour, il fait beau et même un peu lourd.
La route est belle.
Le printemps semble enfin vouloir s'installer.
A Talus, point de coq au clocher...
...mais une ferme comme on en fait dans la France la plus profonde.
A Corfélix, les pompiers devaient avoir de gros bras.
...et le coq veille toujours sur nous !
Un riverain expose une étonnante collection de boîtes de conserve.
Dans le village clunisien (?) du Thoult, nous franchissons à nouveau le Petit Morin.
Joli village, en tout cas.
Et ici, je commets une petite erreur de parcours qui nous fera parcourir quelques kilomètres de "rab". En effet, je prends la route de Vauchamps qui nous fait remonter sur le plateau.
Ceci nous permet d'admirer les champs pétroliers de la Brie. Mais après le hameau du Bois des Filles, je reprends le droit chemin...
...par le hameau de Vaucelle.
Et pour terminer cette jolie randonnée, je surprends dans une allée forestière une biche (ou un chevreuil) qui semble surpris de voir passer notre équipage...
Nous voici arrivés au terme réel de notre pérégrination. La pluie commence à tomber et il nous faut regagner l'arrivée fictive. Encore une vingtaine de kilomètres à faire...
...sous la pluie.
Et c'est trempés, mouillés, rincés... que nous terminons cette randonnée Brie Champagne.
Que d'eau !
Tu as trouvé un appareil photo étanche? Parce que sur les dernières images, il a l'air d'en tomber des trombes!!!
RépondreSupprimerPetit rectificatif : ce ne sont pas des boîtes de conserve mais des boîtes à thé.
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