Il fait beau, le soleil brille et c'est la grève !
Alors, j'ai enfilé mon beau maillot rouge pour aller manifester sur les routes de Picardie ! Un manifestant selon la police et un également selon moi : pour une fois tout le monde est d'accord...
En passant à Bellot, je remarque cette ancienne échoppe qui n'avait encore jamais attiré mon oeil.Et je ne manque pas d'immortaliser la boutique avant qu'elle ne disparaisse.
Puis je continue vers Nogent l'Artaud où je franchis la Marne...
...avant de grimper dans les vignes vers le parc éolien de la Nouette .
En arrivant vers Bourbetin, sur l'ancienne Nationale 3, je décide d'ajouter à ma collection de panneaux cette pancarte des Monuments historiques. Une autre fois j'irai visiter l'église d'Essomes, célèbre aussi pour sa Rue Staline !
Sur cette même route, je peux admirer ce joli portail, avant de lire cette petite annonce :
Cela tombe bien je ne veux rien acheter !
Puis j'arrive à Belleau : j'ai déjà parlé ici, ou ailleurs, de Belleau wood, cette petite enclave américaine en Picardie qui honore la mémoire de jeunes Américains venues verser leur sang sur la plaine de l'Aisne. Par contre, je ne connaissais pas ce petit musée. Il faudra que j'y revienne.
A Monthiers, quelques kilomètres après Belleau, je m'arrête 10 minutes pour cueillir, ou plutôt ramasser les châtaignes qui jonchent le sol. Et cette année, elles sont de belle taille.
Je n'aime pas trop ces fruits mais Laurence les adore, alors...
A la sortie de Bonnesvalyn (quel joli nom !), je reprends une vieille habitude : photographier un arbre !
Puis j'arrive au village de Sommelans qui compte à peine une soixantaine d'habitants.Et si je peux y admirer cette belle collection d'outils exposés sur les murs de cette demeure...
Alors je suis parti à la recherche du poète (Fastoche avec internet !).
Je reproduis ci-dessous la biographie de Madame Gaudé telle qu'elle est parue dans l'encyclopédie picarde :
"Fille de Marcel GUAY et de Georgina AMORY, cultivateurs, Mme Gaudé passe une partie de son enfance à la ferme des Courtille. En 1919, elle part avec ses parents vivre chez ses grands-parents. Elle obtient en 1933 le brevet élémentaire et c’est son institutrice, dont elle est la seule élève, Mlle Clothilde Legate, qui lui donne goût à la poésie. Son plus grand désir est de devenir enseignante ou infirmière, mais elle ne peut réaliser ce souhait car son père a besoin de son aide à la ferme. Vers l’âge de 12 ans, Mme Gaudé commence à écrire ses premiers poèmes. Le 24 juillet 1939 elle se marie avec M. François Gaudé, cultivateur, et part vivre à la ferme de l’Espérance à Fontaine les Vervins. En 1941, elle quitte la ferme de l’Espérance pour la ville de Château-Thierry, pour rejoindre sa belle mère qui y vit, pendant que son mari est en captivité en Allemagne. Elle y donne des cours de français à l’institution de la Madeleine ainsi qu’à son domicile, et passe une journée par semaine auprès du Docteur PETIT Henri, pour soigner les malades. Moments heureux de sa vie car elle fait ce qu’elle aime véritablement.
En 1945 elle met au monde son premier enfant et se consacre à l’éducation de ses 6 enfants. Vers les années 50, Mme Gaudé fait partie du Secours Catholique. En 1993, affectée par une maladie des yeux, elle perd la vue ce qui l’empêche de continuer ses activités, mais pas la poésie. Elle écrit plusieurs poèmes, en partie inspirés de son vécu, publiés dans une vingtaine de recueils.
Elle contribue à la réparation de l’église de Sommelans dont le toit menace de s’effondrer. Elle obtient plusieurs prix dont le dernier date de 2007 et son dernier recueil vient d’être publié : « Comme un petit poucet »."
Je continue ma route vers le village de Priez par une petite vallée qui suit le cours de l'Allan. Et je me permets d'emprunter un petit texte à la dame poète de Sommelans :
Les fonds de Priez*
C’est le ru d’Allan qui serpente…
A travers prés, à travers
champs…
Et les violettes à mi-pente
Des grands talus si verdoyants
On y trouve, selon l’époque,
Des champignons, des pissenlits…
Et du cresson vert, sous la roche,
Que le vieux ru garde en son lit.
Les saules secouent leur crinière,
Et se mirent dans le ruisseau…
Une fillette et sa grand’mère
Devisent sous les arbrisseaux…
*la fillette s'appelait Lucienne... Extrait du livre "Comme un Petit Poucet"
Sur ces chemins que Lucienne Gaudé emprunta certainement, je peux surprendre cette scène... rurale.
...avant de croiser ce rendez-vous.
Je continue ma collection de panneaux par ce mur Michelin : le premier de ma collection !
A côté de ce mur Michelin, un bar-tabac est signalé par la célèbre carotte et l'enseigne de la bière SAAZ, bière du Ch'nord fabriquée par les brasseurs de Gayant, installés à Douai, qui fabriquent également la Goudale que j'adore ! Publicité gratuite...
Ensuite, je suis obligé de m'arrêter pour lire la "petite annonce" de monsieur Allard qui, s'il n'a, lui non plus, rien à vendre, semble en avoir gros sur la patate. La laiterie toute proche le gêne apparemment...
Puis je passe à proximité d'un arbre "que je connais déjà" pour l'avoir photographié en février 2011 (je roulais dans l'autre sens...)
"...Je lui parle tout bas, cet arbre est mon ami.
Je prendrai soin de lui, je le lui ai promis."
Extrait d'un poème de Lucienne Gaudé
Et je continue ma route vers Oulchy, la Ville tout d'abord où je casse une petite croûte...enfin !
Puis le Château ensuite ou je retrouve la Crise !.
Mais j'ai préféré ne pas me rendre sur les bords de la cette rivière aujourd'hui, j'y retournerai une autre fois avec Pascal ou Patrick, sûr que ce sera alors la Crise de rire !
Et en ce milieu d'après-midi, je quitte Oulchy le Château par une belle petite bosse... qui me mène tout d'abord à ce village...
(Un ancien village de lépreux... je sais, elle était facile celle-là, même pas honte...)
Puis vers cet arbre, mort celui-là .
Et j'arrive au but de cette randonnée : ce monument que l'on appelle aussi...
..."Les Fantômes de Landowski"
J'y consacrerai un message spécial, tant ce monument, que je ne connaissais pas, est émouvant.
Après un arrêt d'une vingtaine de minutes, j'ai repris le chemin du retour par...
...Beugneux où je n'ai même pas pu avaler un bon demi bien frais,
Cramaille, où je me souviens avoir trinqué avec l'ami Thierry et quelques autres, lors du contrôle secret d'un BRM 300 après une nuit sur le vélo en juin 2010. Fère en
Tardenois, où je n'ai pas pu voir l'orgue de l'église qui est paraît-il remarquable.
Beuvardes, où j'ai capturé ce panneau publicitaire après quelques tours et détours à cause de travaux. Château Thierry que j'ai traversé assez facilement, une fois n'est pas coutume...
Et j'ai terminé cette belle promenade par des routes que je connais bien vers Viels Maisons et Verdelot et le compteur que je n'ai pas, aurait pu afficher 157 kilomètres.
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