M. Antoine Sabio, président du TC Guyenne, club organisateur, écrivait ceci après Bordeaux-Paris 2008 :
"Bordeaux Paris ne peut pas mourir sublime Bordeaux-Paris, immortel Bordeaux-Paris... L'Histoire, c'est vous. Le BPR, c'est ce bout de légende que vous avez entre les mains. Et Dieu que c'est difficile de détenir un pan de la magie du vélo face aux grincheux de tout poil, face aux autorités administratives, face aux accros de la bagnole qui voudraient tout le bitume pour eux, face à cette opinion publique qui a coupé la tête à la petite reine depuis quelques "affaires"... Mais p... de b..., l'Histoire oui l'Histoire c'est Mills qui boucle victorieusement en 1891 le premier Bordeaux-Paris, c'est Herman Van Springel champion du marathon de la route, et c'est vous, grâce à qui ce Derby reste VIVANT ! Alors, il faudra peut-être, sans doute, sûrement, que les participants fassent des efforts : rythme quadriennal, frais d'inscription revus un peu à la hausse, pétition auprès des autorités, code de la route respecté scrupuleusement sous peine d'élimination, clubs supplémentaires assurant la logistique... En tout cas, merci à vous (vous, c'est-à-dire une foule de bénévoles enjoués) pour cette édition 2008, pour ce bonheur hors norme généré, pour ce grand moment de vélo et les images qui défilent encore aujourd'hui quelque part sous le casque."
Sous ce mouvement d'humeur, se posent plusieurs questions dont la plus importante me semble être la place du vélo dans notre monde en plein "développement durable". A chacun sa réponse :
Que le cycliste n'ayant jamais grillé un feu rouge jette ici la première pierre !
Que l'automobiliste qui n'a jamais été énervé par un peloton de "barbares cyclistes" lui barrant le passage sonne l'halali !
Mais si le vélo est un moyen de transport, dangereux, je crois, pour le néophyte qui circule dans une grande ville sur une bicyclette pas forcément adaptée ni en bon état et je parle même pas des aménagements cyclables. Mais qui lui dit qu'il risque sa vie , au bobo qui va acheter ses carottes bio en respirant un bon air saturé de CO2... !
Mais si le vélo est un moyen de transport, donc, c'est avant tout un objet de plaisir ! Et ce plaisir vient avant tout du défi, défi envers les autres (ça, tu peux te le permettre quand tu as 20 ans... et que tu ne triches ni avec les autres ni avec toi-même et là, y'a du boulot, bien d'accord ! ), défi envers toi-même :
Je peux le faire ! Je l'ai fait !
Et là , c'est vrai que c'est ici que le vélo devient un "lieu de mémoire".
Normalement, dans une semaine, nous aurons terminé Bordeaux Paris comme Herman Van Springel. Y'en a qui s'en moque, d'Herman Van Springel ! Et bien pas moi...
(Dois-je avouer que pour ma part, je me fous d'Anelka et de ses petits copains du CM2 ! Mais quel symbole : la France de Nicolas Sarkozy...)
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