Je crois que je vais en faire un rendez-vous hebdomadaire sur ce blog de mon canard enchaîné...
Pas de dessin cette semaine mais un petit article : A bas la calotte ! (Toutes les calottes !)
Burqa, soutane, même combat ?
LA République n'a pas toujours pris de gants pour chassser les robes noires couvrantes à vocation religieuse ! Avant même la loi de séparation des Eglises et de l'Etat de 1905, le maire du Kremlin-Bicêtre, Eugène Thomas, signait le 10 septembre 1900 un « arrêté interdisant le port de la soutane sur le territoire de la commune » qui, chose amusante, n'a jamais été abrogé ! Comme le remarque Alain Weill, qui l'a exhumé dans son récent bouquin «Affiches impertinentes, improbables, incorrectes, insolites» (éditions Gourcuff Gradengo).
Autrement dit, il s'agissait d'une
« interdiction » totale du voile noir des curés, à l'époque encore considérés comme des fonctionnaires, justifiée avec des arguments qui ne faisaient pas dans la dentelle :
« Considérant en outre que si le costume spécial dont s'affublent les religieux peut favoriser leur autorité sur une certaine partie de la société, il les rend ridicules aux yeux de tous les hommes raisonnables et que l'Etat ne doit pas tolérer qu'une catégorie de fonctionnaires serve à amuser les passants... »
Vu le recul de la soutane obtenu par ces arrêtés et lois des années 1900, il faudrait peut-être reprendre la recette ici évoquée : l'arme du ridicule, qui n'a jamais tué personne !
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