Chemises et élégance masculine...
Après une bonne nuit passée au calme , le matin est un peu frais. Nous quittons ce camping de Migné vers 9h15 sans avaler notre traditionnel petit déjeuner, nous nous sommes contentés d'une banane et de quelques biscuits. J'avoue que je vais traîner ce manque jusqu'au repas de midi. Les années prochaines, peut-être prendrons-nous un petit réchaud et de quoi petit-déjeuner ?
Pourtant, par cette belle matinée, nous prenons tranquillement la direction de la vallée de la Creuse que nous rejoignons à Saint Gaultier où j'ai repéré une voie verte tracée sur l'emplacement d'une ancienne ligne de chemin de fer. Je vais quand même me renseigner à l'Office de tourisme où mon interlocutrice me recommande de rester sur la route départementale, le revêtement de la voie verte laissant parfois à désirer.
Nous suivons ses conseils et nous roulons jusqu'à Argenton/Creuse sur une jolie petite route.
Il est environ 11 heures lorsque nous arrivons à Argenton et nous avons largement le temps de faire une petite visite au musée de la chemise et de l'élégance masculine. Petit musée que Laurence avait depuis longtemps noté sur ses tablettes !
Ce musée situé au bord de la Creuse, est installé dans une ancienne manufacture de chemises.
Cela fera un musée "textile" de plus à la longue collection de Laurence.
Après avoir cadenassé nos vélos à l'entrée, nous partons à la découverte de l'élégance masculine, une seconde nature pour moi...
Ce musée est divisé en deux parties : une première qui montre l'évolution de la chemise et de l'habillement masculin à travers le temps et une deuxième qui reconstitue les étapes de la fabrication des chemises telles qu'elles étaient confectionnées voici peu ici même.
La visite se fait dans une ambiance feutrée et élégante, bien sûr..
On s'attendrait presque à voir entrer dans l'atelier les ouvrières après leur pause de midi. En effet c'étaient surtout des femmes qui travaillaient dans ces ateliers de confection ainsi que nous le montre une belle vidéo projetée dans le cadre de la visite.
En 1958, dans le département de l'Indre, soixante-six entreprises fabriquaient de la chemise. On en comptait seize à Argenton-sur-Creuse et à Saint-Marcel. En 2006, il n'en reste qu'une seule.
Le secteur de la confection était encore florissant dans le département de l'Indre en 1985. On y comptait 6000 ouvrières. En 2005, douze entreprises étaient encore présentes, totalisant 500 salariés. En 2017, il en reste une seule...
En 1958, dans le département de l'Indre, soixante-six entreprises fabriquaient de la chemise. On en comptait seize à Argenton-sur-Creuse et à Saint-Marcel. En 2006, il n'en reste qu'une seule.
Le secteur de la confection était encore florissant dans le département de l'Indre en 1985. On y comptait 6000 ouvrières. En 2005, douze entreprises étaient encore présentes, totalisant 500 salariés. En 2017, il en reste une seule...
Bien sûr, il y a les traditionnelles machines à coudre Singer.
Mais il est également question de Barthélémy Thimonnier un des inventeurs de la machine à coudre. En 2012, lors de notre chasse aux cols, nous avions visité le musée dédié à cet inventeur de la machine à coudre dans le Beaujolais (à Amplepuis, je crois me souvenir...)
Après cette sympathique et nostalgique visite, nous allons pique-niquer au bord de la Creuse.
Aujourd'hui, nous avons acheté notre première "Formule" dans une boulangerie : Sandwich + boisson + pâtisserie. Cela nous rappelle le Tour de foot en 2014 !
Puis sous la chaleur de ce début d'après-midi nous quittons le département de l'Indre pour rouler vers la Creuse.
C'est une belle route qui continue à suivre la rivière mais qui ondule, qui ondule, qui ondule et nous mène laborieusement vers Eguzon où nous faisons notre pause bistrot de l'après-midi.
Ensuite nous trouvons des routes plus petites, comme nous les aimons pour continuer vers La Souterraine où nous devons passer la nuit.
Hélas certains tronçons viennent d'être gravillonnés -copieusement !- aussi choisissons-nous une route un peu plus grande pour mettre un terme à cette étape.
La Souterraine nous fait l'effet d'une ville quelque peu endormie par ce samedi après-midi estival.
Pourtant cette ville a fait la une de l'actualité avec la fermeture programmée de l'usine GM&S.
L'émission "Envoyé spécial", sur France 2, du 21 septembre montre bien ce DERNIER COMBAT
Dans quelques années, y aura-t-il un musée de la métallurgie à La Souterraine ?Ouvriers : une espèce en voie de disparition ?
Le président Micron viendra-t-il l'inaugurer ?
Avec bien entendu tous ces petits marquis cravatés qui eux ne "foutront jamais le bordel"...
Et puis bientôt un musée du mépris de classe, du mépris ouvrier et il y aura une belle place pour le Jupiter de l'Elysée.
Dessin d'Aurel paru dans le Canard enchaîné du mercredi 1er novembre 2017 |
MIGNE - LA SOUTERAINE (74 KM)
Jolie promenade. Pendant un instant, j'ai cru me retrouver sur un blog "ami" qui parle aussi souvent de couture, de tissu et de musées!!!
RépondreSupprimerQuant aux GM&S, je le dis sans aucune arrière-pensée politique, ça m'étonnerait qu'ils passent l'hiver... (dixit Monsieur Desproges)