C'était l'un de mes grands objectifs cyclistes de cette année 2015.
Tout a commencé le dimanche 5 juillet...
... sur le parking d'un gymnase à Montgeron en banlieue parisienne.
Trente-huit cyclos, et six accompagnateurs de l'Union des Audax Français, vont prendre la route pour un périple de 75 heures découpé en trois étapes :
La première doit nous mener à Valence, soit 577 kilomètres, avec une nuit sur le vélo, en essayant de ne pas s'endormir. De toute façon, il n'y a aucun vélo couché au départ...
Par contre, il y a ce petit vélo, piloté par Judith la Galloise, l'une des deux cyclottes de notre peloton.
La deuxième nous mènera de Valence à Cannet des Maures, soit une étape de 319 kilomètres.
Je sais déjà, avant de partir, que je roulerai en agréable compagnie avec Daniel et Olivier de Château Thierry et Alain de Villers Cotterets.
La troisième étape sera longue (ou courte ?) de 104 kilomètres, seulement ? dirons les jaloux... de Cannet des Maures à La Gaude.
Marc sera également un compagnon de route avec lequel j'aurai plaisir à rouler, il sera un des trois capitaines de route de ce brevet de longue distance. Il y a également d'autres cyclos que j'ai côtoyés lors de brevets Audax à Fontaine les Grés, chez l'ami Gérald. Et en particulier Jean-Michel qui a tracé le parcours de notre randonnée et sera le capitaine de route n°1 de cette randonnée.
Tout est prêt pour le départ. Trois véhicules vont nous accompagner: une voiture ouvreuse, une "voiture-balai" et un fourgon qui transporte les bagages et le ravitaillement.
En 1903, le premier Tour de France prit son envol de ce café du"Réveil matin" à Montgeron.
Nous allons faire de même.
Après la photo souvenir, il est temps de prendre la route à 9 heures exactement. Les Audax aiment la ponctualité.
Nous allons tout d'abord suivre la vallée de la Seine par de petites routes peu encombrées en ce dimanche matin.
Je sais déjà, avant de partir, que je roulerai en agréable compagnie avec Daniel et Olivier de Château Thierry et Alain de Villers Cotterets.
La troisième étape sera longue (ou courte ?) de 104 kilomètres, seulement ? dirons les jaloux... de Cannet des Maures à La Gaude.
Marc sera également un compagnon de route avec lequel j'aurai plaisir à rouler, il sera un des trois capitaines de route de ce brevet de longue distance. Il y a également d'autres cyclos que j'ai côtoyés lors de brevets Audax à Fontaine les Grés, chez l'ami Gérald. Et en particulier Jean-Michel qui a tracé le parcours de notre randonnée et sera le capitaine de route n°1 de cette randonnée.
Tout est prêt pour le départ. Trois véhicules vont nous accompagner: une voiture ouvreuse, une "voiture-balai" et un fourgon qui transporte les bagages et le ravitaillement.
En 1903, le premier Tour de France prit son envol de ce café du"Réveil matin" à Montgeron.
Nous allons faire de même.
Après la photo souvenir, il est temps de prendre la route à 9 heures exactement. Les Audax aiment la ponctualité.
Nous allons tout d'abord suivre la vallée de la Seine par de petites routes peu encombrées en ce dimanche matin.
La Seine a de la chance
Elle n'a pas de souci
Elle se la coule douce
Le jour comme la nuit
Et elle sort de sa source
Tout doucement, sans bruit, sans sortir de son lit
Et sans se faire de mousse
Elle s'en va vers la mer
En passant par Paris.
Elle n'a pas de souci
Elle se la coule douce
Le jour comme la nuit
Et elle sort de sa source
Tout doucement, sans bruit, sans sortir de son lit
Et sans se faire de mousse
Elle s'en va vers la mer
En passant par Paris.
Jacques Prévert
En ce qui nous concerne, nous tournons le dos à Paris et n'aurons pas de lit la nuit prochaine... Pôvres cyclistes !
Puis nous continuons vers la forêt de Fontainebleau, toujours en empruntant de petites routes fort sympathiques, de toute façon, les grandes routes semblent heureusement nous être interdites.
Et tranquillement, nous arrivons à notre première pause pour un ravitaillement bien mérité au parking de la forêt des Trois Pignons.
Pour ce deuxième tronçon, Marc me demande de l'accompagner en tête de peloton.
Le long du Loing et sur les petites routes du Gâtinais, il est très agréable de rouler.
A la Selle sur le Bied (un nom prédestiné pour le groupe de cyclistes que nous sommes et la selle à cet instant ne nous est pas encore douloureuse...), nous allons prendre le premier repas de ce long voyage.
Le menu est copieux et fort bon, de quoi nous redonner des forces pour la suite.
La suite, c'est la traversée de l'est du Loiret, avant de pénétrer dans le département de l'Yonne.
Avant 18 heures, nous atteignons Saint Fargeau par de petites routes assez ombragées.
S'il fait très chaud, cela n'a rien à voir, à mon avis, avec les jours précédents.
Pourtant, l'ombre de la halle et les boissons fraîches sont bienvenus.
Je ne suis pas le seul à être armé d'un appareil photo, certains, par exemple, chassent les sites des Brevets de Provinces de France.
Sur ces belles routes, il peut même arriver de faire de belles rencontres.
Etant donné la chaleur, un ravitaillement supplémentaire est organisé sur le parking d'un supermarché.
Beaucoup d'entre nous en profitent pour une petite pause-pipi.
Un nouveau slogan pour parodier celle de cette enseigne : "Les Mousquetaires de la miction !"
Mais pendant ce temps, dans la salle du resto, le baloche bat son plein. Lejdc.fr présente ainsi ce lieu où nous arrivons de manière incongrue...
"Chaque dimanche après-midi, des dizaines de
couples se retrouvent dans les dancings nivernais pour fouler les
parquets, au son d’un orchestre de musette. Un rendez-vous immanquable
pour les aficionados.
Pas un dimanche ne passe sans qu’ils poussent la porte de leur
dancing. Le rendez-vous sur le parquet de danse est pour eux un rituel
immuable, hérité d’une autre époque, sans playlist ni réseau social,
mais avec de vrais échanges et une sacrée dose de convivialité. Ils
viennent en couple, entre amies, parfois seuls, les habitués du dancing.
Indémodable passe-temps pour les cheveux blancs et les fous dansants..."
Mais nous ne mangerons pas au son de l'accordéon. A 21H45, les musicos rangent leur matériel... Et cela me fait penser à cette chanson de Leprest.
Fini "Dansez–vous mad'moiselle ?"
Fini d' s'étourdir à plein ciel
Sous un parapluie d' feux d' Bengale
Et les confettis en pétale
Tombant dans les soutien-loloches
Fini les baloches
Fini le dernier tube d'Elvis
Pressé par l'accordéoniste
Et ses cent dix doigts au galop
Sur les pions d' son Cavagnolo
L' coup d' vent qu'éparpille les partoches
Fini les baloches
Et la drague façon cinéma
"T'as d'beaux yeux, tu sais. - Embrasse-moi"
L' coup d'œil avec poutre apparente
La p'tite à la langue sauce piquante
Un tour de Vespa, la galoche
Fini les baloches
Fini le tango des béquilles
Le baston, le coup d' boule tranquille
Dans la tronche du temps qui court
Et les capsules de Kronenbourg
En cartouchière sur la brioche
Fini les baloches
Fini le quatre vingt et un des cœurs
La p'tite veillée par la grande sœur
Les couples marqués "peinture fraîche"
Qu'à peine leurs lèvres sont sèches
La nuit dehors les effiloche
Fini les baloches
Et toi qui t'en fous, pomme à l'eau
Si t'es là, c'est grâce à ce slow
Où ton père à gagné ta mère
Au concours des célibataires
Dans l' dos de sa future belle-doche
Fini les baloches
Au bout d' la rue y a un dancing
Ca s'appelle "La Danse du Cygne"
Quand ça y foire avec ta brune
Au moins, t'as les chiottes à une tune
Pour t' finir par un trou d' ta poche
Fini les baloches
Allain LEPREST
A Decize, le petit arrêt sur le parking d'un supermarché, à la suite d'une chute à un rond-point (je ne devais pas être le seul à avoir envie de dormir...), me permet de sommeiller quelques minutes sur un banc. J'y resterai bien sur ce banc d'ailleurs mais, déjà, il faut repartir.
Je me suis refait une santé, au moins jusqu'à la pause suivante à Dompierre sur Besbre. Nous voilà dans le pays Bourbonnais cher à René Fallet qui y organisa, à la fin des années 60, le Boucles de la Besbre. Epreuve qui spécifiait dans son règlement que "les échappées sont interdites" sous peine d'une amende toujours représentée par une bouteille de champagne. Le vainqueur était également désigné d'avance et les plus jeunes devaient pousser ceux qui peinaient dans les bosses. C'était presqu'une épreuve Audax !
On peut en apprendre plus en lisant "Le vélo" (Edition Denoël) que Fallet publia voici bien longtemps avec la complicité du dessinateur Blachon.
Au petit matin, l'envie de sommeil est de nouveau présente. Je ronflerais bien sur un vieux carton à l'entrée d'un supermarché, sous un abribus, dans l'herbe au bord de ce bel étang mais je roule dans la roue de notre capitaine Audax qui m'encourage et m'indique que le petit déjeuner n'est pas loin...
Et il a raison Jean-Michel car nous voici déjà à l'Hôtel central de Renaison où un copieux repas matinal nous est servi.
Je sens que cela me requinque, me fait revivre. Finis les bâillements, c'est reparti comme en 14 ?
Par cette belle matinée, nos deux cyclottes, Judith et Dominique, mènent le peloton...
Tous derrière...
...et elles devant.
Peu après midi, nous arrivons à Saint Genest Lerp, à proximité de Saint Etienne, après avoir gravi une belle côte. C'est ici que nous prenons le déjeuner du lundi.
Il nous faut traverser Saint Etienne après avoir monté une nouvelle côte très pentue : difficile sur la digestion.
Et puis, dès la sortie de la ville des Verts,
Chacun monte à son rythme...
Surtout il ne faut pas trop puiser dans ses réserves.
Dans la deuxième partie de la montée, la pente devient moins raide.
Et j'arrive au sommet dans un état acceptable.
Nous sommes toujours sous le signe du Tour de France, mais Henri Desgranges n'est-il pas l'inventeur du Tour et des Audax ?
La descente vers Bourg Argental est rapide et, à mon goût, dangereuse car il y a beaucoup de circulation et je suis un piètre descendeur.
Lorsque le peloton est reconstitué et un peu reposé nous repartons vers Valence où nous attend un grand lit.
Si je reprends la tête du groupe avec Marc, nous roulons en file indienne tant les automobiles sont nombreuses. Dans la grande descente vers la vallée du Rhône, je me fais une belle frayeur : à près de 60km/h, vitesse tout à fait inhabituelle pour moi (?), mon guidon se met à vibrer dangereusement. Plus je freine et plus je "guidonne". J'ai de plus en plus de mal à maitriser ma machine. Vélo, mon beau vélo, ne m'envoie pas au tapis ! Je serre les freins de plus en plus fort, et pas que les freins... et lorsque la vitesse descend sous les 30 Km/h, la situation redevient normale : OUF !
Toute la suite de la randonnée, j'avoue avoir été craintif à la moindre descente : Vive les montées !
Avant la tombée de la nuit, nous arrivons à Saint Péray.
C'est ici, dans la banlieue de Valence que nous prenons le repas.
Puis, il ne nous reste que 7 kilomètres à parcourir pour rejoindre notre hôtel.
Et il a raison Jean-Michel car nous voici déjà à l'Hôtel central de Renaison où un copieux repas matinal nous est servi.
Je sens que cela me requinque, me fait revivre. Finis les bâillements, c'est reparti comme en 14 ?
Par cette belle matinée, nos deux cyclottes, Judith et Dominique, mènent le peloton...
"Moi, si j'étais un homme,
Je serais capitaine..."
Même pas vrai chez les Audax !Tous derrière...
...et elles devant.
Peu après midi, nous arrivons à Saint Genest Lerp, à proximité de Saint Etienne, après avoir gravi une belle côte. C'est ici que nous prenons le déjeuner du lundi.
Il nous faut traverser Saint Etienne après avoir monté une nouvelle côte très pentue : difficile sur la digestion.
Et puis, dès la sortie de la ville des Verts,
La République nous appelle...
Sachons vaincre et sachons périr.
Le début du col de la République est un véritable four. La température dépasse les 40°C !Chacun monte à son rythme...
Surtout il ne faut pas trop puiser dans ses réserves.
Dans la deuxième partie de la montée, la pente devient moins raide.
Et j'arrive au sommet dans un état acceptable.
La descente vers Bourg Argental est rapide et, à mon goût, dangereuse car il y a beaucoup de circulation et je suis un piètre descendeur.
Lorsque le peloton est reconstitué et un peu reposé nous repartons vers Valence où nous attend un grand lit.
Si je reprends la tête du groupe avec Marc, nous roulons en file indienne tant les automobiles sont nombreuses. Dans la grande descente vers la vallée du Rhône, je me fais une belle frayeur : à près de 60km/h, vitesse tout à fait inhabituelle pour moi (?), mon guidon se met à vibrer dangereusement. Plus je freine et plus je "guidonne". J'ai de plus en plus de mal à maitriser ma machine. Vélo, mon beau vélo, ne m'envoie pas au tapis ! Je serre les freins de plus en plus fort, et pas que les freins... et lorsque la vitesse descend sous les 30 Km/h, la situation redevient normale : OUF !
Toute la suite de la randonnée, j'avoue avoir été craintif à la moindre descente : Vive les montées !
Avant la tombée de la nuit, nous arrivons à Saint Péray.
C'est ici, dans la banlieue de Valence que nous prenons le repas.
Puis, il ne nous reste que 7 kilomètres à parcourir pour rejoindre notre hôtel.
BONNE NUIT, LES PETITS !
super les champions !
RépondreSupprimerQuelle aventure!!! Ça me fascine à chaque fois autant! Autant les distances parcourues, que les "roulages" de nuit!
RépondreSupprimerLe vélo de "Judith la Galloise" m'a fait sourire, mais sa performance....!!!! Respect!
Vivement la suite de l'histoire!
Bravo pour cette "petite" mise en jambe qui en effet un objectif en soi ! Desgranges d'accord, mais il ne faut pas oublier, en terre stéphanoise, St Vélocio, l'autre patron des cyclistes... Sympa le petit vélo, et il semble avoir tout ce qu'il faut pour la longue distance !
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